Le 28 mars dernier, les ministres des Finances des six pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) (Congo, Cameroun, Gabon, Guinée – Equatoriale, RCA et Tchad) étaient en conclave à Brazzaville au Congo. C’était à la faveur de la 3ème Session extraordinaire du Comité de pilotage du PREF-CEMAC (COPIL du PREF-CEMAC).
Cette rencontre était présidée par le ministre d’Etat de l’Economie du Congo, Gilbelt Ondogo. Elle était axée sur les incidences économiques et financières du COVID-19 sur les économies de la CEMAC. Occasion a été donnée de revenir sur la réunion des ministres de la Santé le 12 mars 2020 à Douala. Laquelle a débouché sur l’adoption des mesures de prévention et de riposte à la pandémie.
Ainsi, à l‘unanimité, les argentiers de la CEMAC ont reconnu que l’épidémie du coronavirus menaçait non seulement, la vie des populations et amis qu’elle représente également un nouveau danger pour l’économie, après la crise de 2014 provoquée par la chute des cours du pétrole.
Avec ses drastiques conséquences économiques et financières de la pandémie impliquent une baisse vertigineuse des recettes budgétaires, la dégradation des comptes macroéconomiques. A cela s’ajoutent, la baisse des financements extérieurs, la perturbation des échanges intracommunautaires, la fragilité de la stabilité externe et le risque de la montée des tensions inflationnistes.
Pour faire face à la situation, les patrons des économies de la CEMAC ont décidé de la subvention des entreprises pour éviter qu’elles tombent en faillite. C’est dans ce cadre que s’inscrit la récente approbation de l’utilisation de l’enveloppe de 90 milliards de francs CFA mise à la disposition de la BDEAC par la BEAC, pour le financement des projets publics portant sur la lutte contre la pandémie du Covid-19 et le renforcement des systèmes sanitaires nationaux.
Au terme de leur conclave, les ministres des Finances ont enfin recommandé aux Etats de négocier collectivement et d’obtenir l’annulation de l’ensemble de leurs dettes extérieures pour se donner des marges budgétaires. Lesquelles devraient leur permettre de faire face à la fois, à la pandémie du coronavirus et à la relance de leurs économies sur des bases saines.