Car, avec un budget exécuté à 40% en 2020, la situation financière de l’institution se veut catastrophique
Le président de la Commission de la CEMAC, Pr Daniel Ona Ondo a présidé une réunion de débriefing autour des Commissaires et des responsables des départements techniques de son institution, le 09 février 2021. Cette séance de travail avait pour objectifs de tirer les principaux enseignements de la tenue des récentes réunions statutaires, mais également d’informer l’ensemble des fonctionnaires de la Commission sur les nouvelles mesures sanitaires face à la Covid-19.
A l’occasion, le Pr Daniel Ona Ondo s’est exprimé sur la situation financière de l’institution ainsi que de la Communauté qui s’avère « catastrophique ». Il a, ainsi déploré le fait que « la Commission n’ait toujours pas eu sa dotation mensuelle car ». Avant de démontrer que : « Des fonds que nous avons reçu, nous avons donné la priorité aux institutions de formation de la CEMAC ainsi qu’aux institutions spécialisées et cela se comprend naturellement ».
Ainsi, il a rappelé que le budget de la Communauté a été exécuté qu’à 40% en 2020, exercice au cours duquel, la Commission n’a quant à elle pu exécuter son budget initial qu’à hauteur de 30%. Fort de cette situation, le président de la Commission s’est voulu réaliste. « Nous allons continuer de serrer la ceinture avec l’espoir d’une mise à disposition des moyens nous permettant de travailler », a-t-il indiqué.
Le Pr Daniel Ona Ondo a conclu cette séance de travail avec un plaidoyer en faveur du reversement de la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI). « La TCI, c’est l’affaire de tous et nous devons respecter le principe de solidarité en incitant, chacun à son niveau, nos Etats à la reverser. Et l’orateur de conclure, je suis fier du rendement qui a été le vôtre sachant le peu de moyens avec lequel nous avons travaillé en 2020 », a-t-il indiqué.
Pour rappel, l’on se souvient qu’à l’ouverture de la 36ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC le mois dernier, Alamine Ousmane Mey, le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, avait tiré la sonnette d’alarme sur ce dossier. Il avait alors interpellé ses collègues en charge des finances, sur la nécessité de recouvrement de la TCI, pour assurer un fonctionnement optimal des institutions communautaires.
En effet, la TCI a connu un faible taux de recouvrement qui s’est traduit, à la fin 2020, par une accumulation des arriérés de près 100 milliards de Francs CFA et une dette sociale d’environ 20 milliards de Francs CFA. En outre, en raison de la modestie des performances de ladite TCl, près de 90% des ressources recouvrées sont affectées au fonctionnement de la Communauté.