La douloureuse réalité est révélée par le Coordonnateur technique Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre la pandémie du Coronavirus au Gabon (Copil), le Pr Romain Tchoua.
Avec plus de 1300 cas testés positifs, «le Gabon a atteint la phase 4 qui est la contamination communautaire», a – t- il indiqué d’emblée à la presse locale à la faveur d’une entretien. Occasion pour le médecin général, de préciser l’identification de ces 1000 cas qui fait suite à la réalisation des tests de dépistage.
«Sans ces tests, on n’aurait jamais su qu’il y avait autant de cas dans notre pays. C’est important de comprendre que ce nombre de cas est issu de 6000 tests. En faisant le ratio, on se retrouve à 100 tests par jour. Ce nombre de cas est le résultat du dépistage massif. L’objectif était de dépister, isoler et traiter. La suite consiste à rompre la chaîne de transmission, à travers l’isolement de ces cas. Ces chiffres ne sont pas alarmants, au contraire, ils permettent de mieux circonscrire la pandémie en isolant et en traitant », a déclaré le Pr Romain Tchoua.
En effet, sur le plan des statistiques, le Gabon, dans l’espace Cemac, est le pays qui a officiellement franchi la barre de 1000 cas positifs Covid-19. Des chiffres qui ne sont pas alarmants, selon les autorités. Qui, lors de la conférence de presse du 15 mai dernier, ont précisé que : «les dernières informations scientifiques sur l’épidémie actuelle relèvent que le Coronavirus pourrait ne jamais disparaître. En d’autres termes, nous devons apprendre à vivre avec le coronavirus dans nos maisons, nos familles, nos communautés, nos administrations et dans les lieux publics.».
Le Copil indique que «80% des personnes atteintes du Covid-19 sont des porteurs sains car elles ne font pas la maladie, 15% ont des symptômes légers et 5% font des formes graves pouvant aller jusqu’au décès. En somme, 95% des personnes atteintes du Coronavirus guérissent de cette maladie. »
Pour le Copil, le Covid-19 n’est pas une «maladie qui est systématiquement mortelle », mais elle «peut s’aggraver chez les personnes qui ont plus de 65 ans et celles ayant des comorbidités telles que l’hypertension artérielle (HTA), le diabète, l’asthme et l’obésité » D’où l’importance de protéger les «personnes vulnérables en évitant de les exposer au coronavirus par le port systématique du masque, la distanciation physique, le lavage systématique des mains avec de l’eau et du savon ou un gel hydro alcoolique.»
En attendant le pic de la maladie au Gabon qui pourrait intervenir entre fin mai et mi-juin, selon l’OMS, la responsabilité des uns et des autres est ici interpellée. Afin que désormais chacun intègre le coronavirus dans ses habitudes quotidiennes.