Après six mois de grève dans les régies financières et un manque à gagner de près de 500 milliards de FCFA à l’Etat, la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) appelle à reprendre le travail.
L’annonce a été faite ce 08 janvier 2021, par le porte-parole, Sylvain Ombidha Talheywa. «« Nous devons nous remettre très rapidement au travail pour garantir et maintenir notre modèle social, en assurant de manière permanente les ressources nécessaires à la mise en œuvre des politiques gouvernementales de développement »,a –t-il déclaré.
Selon les observateurs avertis, ce revirement de la Fecorefi fait suite, à la satisfaction par le gouvernement de leurs revendications les plus légitimes. « Il s’agit notamment de la régularisation des situations administratives, la publication des résultats d’audits réalisés en 2018 dans les régies financières et la tenue d’assises tripartites présidence de la République-gouvernement-partenaires sociaux », indique-t-on.
La source fait clairement référence au Conseil des ministres du 20 novembre 2020 au cours duquel, deux décrets portant sur les agents des régies financières ont été adoptés. A cela, s’ajoute un plan de régularisation des situations administratives des agents de l’Etat est, lui, en cours d’exécution. L’on indique également que la reprise du dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux est effective depuis le mois de décembre dernier. Lequel dialogue devrait permettre de revoir les fichiers des effectifs et primes. Selon des sources médiatiques, cette reprise de travail lancée par la Fecorefi est élégamment consécutive au feu des critiques que l’organisation syndicale subit.
« Décider d’un mouvement social en pleine crise du Covid-19 est assez irresponsable. Les fonctionnaires ont la garantie de l’emploi. En contrepartie, ils doivent avoir le sens de l’intérêt général. Or, en l’espèce, on ne peut pas dire que ça a été le cas », commente un professeur en droit social de l’UOB, spécialiste des mouvements syndicaux qui rappelle l’important manque à gagner pour l’Etat durant six mois aux confrères de la presse locale.