Selon les prévisions du ministère de l’Economie, des Finances et des Solidarités nationales, en 2020, les secteurs primaire, secondaire et tertiaire progresseraient respectivement de +2,9%, +3,9% et +4,2%.
De manière précise, indique le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2020-2022, le regain d’activité du secteur primaire, malgré la baisse de la production pétrolière, résulterait de quatre principaux facteurs. Il s’agit de : la hausse substantielle de la production agricole (+7,3%), en lien avec la progression de la culture du palmier à huile et des plantations d’hévéa d’Olam.
La progression de l’exploitation forestière (+5,0%), en rapport avec la hausse de la demande en grumes des usines locales de transformation et l’accroissement de la branche minière (+4,9%) soutenue par l’augmentation attendue de la production des gisements de manganèse de Moanda, Ndjolé, Okondja et Franceville joueront également un rôle essentiel dans cette croissance
La hausse de l’activité du secteur du secteur secondaire sera tributaire des perspectives favorables dans l’ensemble de ses branches. Il s’agirait essentiellement de : la hausse de l’activité dans l’industrie agroalimentaire (+3,0%) liée à l’accroissement de la production industrielle d’huile raffinée et à la vigueur de la consommation des ménages ; la progression des industries du bois (+4,5%), en liaison avec la bonne tenue des unités de transformation, une politique incitative pour la troisième transformation et la fermeté de la demande internationale.
A cela, s’ajoute : le raffermissement de l’industrie minière (+6,5%) attribuable à la montée en puissance des activités du Complexe Métallurgique de Moanda ; la croissance des autres industries (+5,5%) justifiée par le développement des activités dans la ZERP de Nkok ; la consolidation des activités dans le BTP (+4,3%), soutenue aussi bien par le secteur public (poursuite de la mise en œuvre du PRE et du SDNI, etc.) que par le secteur privé (poursuite et développement du RIC national d’électricité, les travaux de construction du nouvel aéroport, etc.).
Le secteur tertiaire quant à lui serait marqué par une consolidation de ses activités, tirée notamment par les branches transports et télécommunications (+4,7%), services (+3,1%) et commerce (+3,6%). La croissance de ce secteur bénéficierait aussi de la bonne tenue des secteurs primaire et secondaire.
Du point de vue de la demande, la croissance serait portée par une hausse de la demande intérieure et extérieure en 2020. En effet, la demande intérieure évoluerait de 2,1%, et serait essentiellement tirée par l’investissement (+4,1%), sous l’effet du dynamisme des investissements privés du secteur pétrolier (+3,8%). Le dynamisme des réformes structurelles et la poursuite du Plan de relance de l’économie, expliqueraient également cette évolution.
La progression de la demande extérieure (+15,4%) quant à elle, résulterait de la vigueur de la demande internationale de nos principaux produits d’exportation dans le secteur hors pétrole (+16,2%), dont les produits de rente (37,4%), les mines (+2,2%) et le bois transformé (+4,3%).
Avec le ministère de l’Economie