Plusieurs mesures sont mises en œuvre par le gouvernement dans l’optique de réduire le train de vie de l’Etat et d’optimiser la dépense publique.
En matière de dépense de personnel par exemple, en vue de garantir la maîtrise de la masse salariale, les initiatives du gouvernement ont porté sur : la réforme du système de rémunérations actuel des agents de l’Etat ; l’organisation des audits des effectifs de la fonction publique ; l’assainissement du fichier de la solde de l’Etat ; le contrôle des effectifs des agents de la main d’œuvre non-permanente.
Il s’agit également de la suspension systématique des traitements des agents ayant atteint l’âge de mise à la retraite ; le renforcement de la lutte contre le cumul des salaires ; la lutte contre le cumul de l’aide à la propriété et/ou au transport avec le bénéfice d’un logement, d’un bail ou d’un véhicule administratif ; le gel des stages professionnels depuis 2015.
Pour les dépenses de biens et services et de transferts, les mesures ont porté sur la réforme des produits subventionnés (pétrole et farine), les baux administratifs, les consommations publiques (eau, électricité et téléphone), ainsi que les engagements internationaux de l’Etat.
Concernant le premier aspect, il s’agit notamment de l’annulation des subventions aux produits pétroliers (à l’exception du gaz butane et du pétrole lampant) qui se traduit par : l’arrêt des subventions au gasoil et à l’essence ; l’arrêt du paiement du Soutien à l’activité du raffinage (SAR) ; la libéralisation de l’importation des produits pétroliers.
Au sujet de la farine, la subvention à la SMAG a été supprimée. Parallèlement, les droits de douane pour l’importation de ce produit ont été diminués. Cette décision vise à faire bénéficier un traitement équitable aux opérateurs intervenant dans le secteur.
Pour la maitrise des baux administratifs et les consommations d’eau, et d’électricité de téléphone, le gouvernement poursuit les actions suivantes : la renégociation des baux administratifs sous la gestion des services techniques en charge des questions de patrimoine ; la réduction des appels de téléphones fixes à téléphones mobiles au profit des appels de fixe à fixe; – l’assainissement du fichier de prise en charge par l’Etat des consommations d’eau et d’électricité.
Quant aux cotisations internationales, le gouvernement a lancé une réflexion relative à la problématique du règlement des arriérés auprès des organismes internationaux aux fins de proposer un plan d’apurement. Cette action sera couplée à la rationalisation de la participation du Gabon à ces organismes.
Le gouvernement poursuit également son ambition de contenir la dépense dans des conditions de solvabilité à moyen terme, en assumant des prétentions de dépenses assises sur des ressources stables et à forte probabilité de mobilisation. Cette pratique participe à l’apurement des instances au trésor avec pour objectif à moyen terme ‘’ zéro instance ‘’ au Trésor Public.
Ainsi, les efforts du gouvernement inclus dans la loi de finances rectificative 2018 se traduisent par la réduction de la masse salariale, allègement des pressions de trésorerie et le redressement progressif des finances publiques sur une trajectoire soutenable.
Le gouvernement a redoublé d’efforts sur les mesures visant à renforcer la mobilisation des recettes propres et à procéder une fois de plus, à la maîtrise des dépenses courantes, tout en veillant à la préservation des dépenses à caractère social. Par ailleurs, le gouvernement a maintenu une discipline budgétaire plus rigoureuse dans l’exécution du budget et la gestion de la trésorerie.
Cela se traduit par l’élaboration et l’actualisation des plans d’engagement et de trésorerie, ainsi que la rédaction des rapports trimestriels d’exécution du budget pour remédier au problème récurrent d’accumulation d’arriérés extérieurs, qui nuit à la crédibilité internationale et à la solvabilité du pays.