Depuis la chute des cours de pétrole enclenchée en 2015, les autorités gabonaises ont activé un certain nombre de levier en vue de juguler les difficultés économiques auxquelles le pays est confronté.
La première cartouche sortie dans ce cadre, fut le Plan de relance de l’économie – déclinaison du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) – qui a porté le redressement de l’économie. Celui-ci a favorisé de la croissance du PIB sur les trois dernières années, portée par la hausse des exports pétroliers et miniers. Ce plan a également induit l’amélioration des moteurs de croissance hors pétrole, notamment dans le secteur tertiaire.
Depuis janvier 2020, la pandémie du Covid – 19 a entraîné les économies mondiales dans une crise socio-économique sans précédent, avec cinq chocs majeurs. A savoir : le ralentissement des systèmes de production nationaux entraînant une récession mondiale, la baisse des échanges mondiaux avec une contraction du commerce global en 2020, un niveaux de chômage élevé, un fort risque sur le capital humain, notamment sur les systèmes sanitaires et éducatifs ainsi qu’une pression sur les finances publiques notamment due aux montants mobilisés pour la relance.
A moyen et long-terme, le gouvernement indique que la présente crise générera des inflexions importantes sur les différents secteurs économiques et par conséquent, sur les orientations stratégiques prises dans le cadre du PSGE.
Il s’agit notamment du remodelage des industries manufacturières en se concentrant sur l’autonomie, du renforcement du capital humain avec une importance d’autant plus critique de la mise en place de systèmes sanitaires et éducatifs performants, du maintien du momentum de collaboration régionale pour accélérer les opportunités.
A cela s’ajoutent le processus d’accélération de la transformation digitale, l’accroissement de la formalisation de l’économie africaine et enfin de l’amélioration de la compétitivité grâce à la consolidation et à l’innovation. L’objectif principal de ce dispositif est d’accompagner la mise à jour et l’accélération du plan stratégique, afin de répondre aux défis économiques et sociaux tout en tenant compte du contexte post-Covid-19.
Cette approche repose sur quatre principaux objectifs : faire le bilan de l’exécution de la stratégie et identifier les axes d’amélioration et d’accélération pour aboutir à un plan révisé pour la période 2021-2023, reprioriser les portefeuille d’investissements, au vu du potentiel de développement sectoriel et des capacités financières du pays, pour aboutir à un programme triennal d’investissement, ainsi que celui des réformes, pour aboutir à un plan de travail révisé. Enfin, il s’agira enfin d’impulser une dynamique d’appropriation de la stratégie par les parties prenantes