Au regard des perspectives économiques pour 2020 et 2021, l’activité économique nationale évoluerait dans un contexte de poursuite de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie (PRE) qui serait mise fortement à rude épreuve par la crise provoquée par la pandémie de Coronavirus.
Dans ce contexte, l’économie gabonaise enregistrerait une récession de 1,7% en 2020 et une croissance de 2,4 % en 2021, avec toutefois une accentuation des déséquilibres macroéconomiques au cours de cette période. L’accélération de la croissance en 2021 serait favorisée par la poursuite des grands travaux d’infrastructures et de la mise en œuvre des réformes visant le renforcement de la productivité du secteur agricole et de la pêche, la modernisation du secteur forestier, la valorisation de l’activité minière et la promotion des autres industries de transformation.
S’agissant de la gestion des finances publiques, le solde budgétaire global, base engagement, dons compris, se détériorerait pour revenir à -1,5 % du PIB en 2020 et -3,7 % du PIB en 2021. Concernant les échanges extérieurs, le déficit de la balance courante, transferts publics inclus, se détériorerait considérablement en 2020 pour atteindre -10,1 % du PIB avant de connaître une nouvelle résorption en 2021 où il s’établirait à -1,8% du PIB. Cette détérioration en 2020 du déficit extérieur courant serait en relation principalement avec une forte contraction de l’excédent de la balance commerciale suite la baisse projetée de la production et des cours du pétrole brut.
Quant à la situation monétaire, elle se dégraderait en 2020 avant un raffermissement en 2021. En lien avec l’évolution de la balance des paiements, les avoirs extérieurs nets baisseraient de 14,5 % en 2020 avant de connaître une progression de 4,8 % en 2021, en lien essentiellement avec la bonne tenue des recettes pétrolières. En relation avec la morosité de l’activité économique, les crédits à l’économie connaîtraient un repli en 2020 avant un raffermissement en 2021. Comme conséquence de l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire se réduirait de 0,4% en 2020 et augmenterait de 18,5 % en 2021.