Le commerce extérieur gabonais a été marqué par un fléchissement de 9,6% du solde commercial à 1 679,6 milliards de FCFA en 2019, contre 1 857,5 milliards de FCFA, un an plus tôt.
Ce résultat est lié à la forte hausse des importations (+15,7%) alors que les exportations en valeurs ne progressent que très faiblement (+0,6%), indique le ministère de l’Economie. C’est sur les deux derniers trimestres que les performances du commerce extérieur se sont le plus détériorées, en lien avec le ralentissement des ventes en volume de pétrole et la forte baisse des prix du minerai de manganèse.
Les exportations
Le segment des exportations en valeur a faiblement évolué par rapport à 2018. Il a observé une évolution de 0,6% à 3 125,9 milliards de FCFA en 2019, contre 3 107,6 milliards de FCFA en 2018. La bonne tenue des ventes hors pétrole (+14,2%) est à l’origine de cette tendance. Et ce, malgré le repli des exportations de pétrole (-3,2%). En clair, les exportations se concentrent sur trois produits : le pétrole brut, le minerai de manganèse et les bois sciés et ouvrages.
Les importations
Dans ce registre, les importations se sont accrues de 15,7% à 1 446,3 milliards de FCFA en 2019. Dans ce contexte, le taux de pénétration des biens, en provenance de l’extérieur, a augmenté de 1,3 point à 17,9%. Les achats de biens de consommation et d’équipement dominent toujours les achats gabonais et ont représenté respectivement 31,6% et 36,8% du total des importations du pays en 2019, tandis que les biens intermédiaires représentaient 21,6% et les biens énergétiques 10%.
L’accroissement de la facture de biens d’équipement et intermédiaires s’explique notamment par le renforcement des achats des biens liés aux activités des BTP et des entreprises pétrolières, dans un contexte de reprise de l’activité économique.
Ensuite, le relèvement des achats des biens de consommation finale est lié à l’augmentation de la facture des produits alimentaires notamment les viandes et abats comestibles (+2,3%). Cette évolution s’explique, entre autres, par la hausse des cours internationaux des produits alimentaires (selon l’indice FAO) et l’augmentation de la demande locale.
Enfin, l’évolution des importations d’énergie (8,9%) se justifie par la nécessité de satisfaire la demande locale et de compenser le déficit de production de la raffinerie Sogara. Cette hausse a concerné principalement le gazole, les huiles et lubrifiants automobiles et industriels.