Fortement déstabilisée par la chute brutale des cours du pétrole en 2014, l’économie gabonaise doit faire face à un défi majeur consistant à changer son modèle traditionnel, fortement ancré autour du secteur pétrolier.
Après un exercice 2017 à l’activité atone (+0,5%, contre 1% dans la CEMAC), la reprise économique reste fragile avec une croissance pour 2018 révisée à la baisse (1,2%, 2% dans la CEMAC), en raison de la baisse de la production pétrolière (-4,3%).
Toutefois, hors secteur pétrolier, la croissance des autres secteurs de l’économie est conforme au cadrage du FMI (environ 1,9%). Les exportations ont bénéficié de la hausse des cours du pétrole et du manganèse, mais restent contraintes par un sous-investissement dans le secteur pétrolier, secteur qui a représenté 70% des exportations gabonaises (manganèse 14,5%, bois 10%).
La dette publique et le déficit public s’améliorent à un rythme plus rapide que prévu. L’inflation s’est élevée à 3,4%, à fin septembre 2018, portée par la hausse des prix internationaux de certaines denrées alimentaires et la fin du programme « lutte contre la vie chère ». Pour 2019, les prévisions de croissance s’élèvent à 3,1% (inflation à 3%).