En réponse à la pandémie du Coronavirus (COVID-19) ainsi qu’à la baisse des prix du pétrole, Panoro Energy ASA vient de faire une mise à jour de ses activités.
Cette décision fait suite à l’évolution de la situation du COVID-19 dans le monde. Dans ce cadre, l’entreprise annonce sa totale concentration sur la protection de la santé de son personnel, ses sous-traitants et d’autres parties prenantes, tout en maintenant sa capacité opérationnelle.
A cet effet, des mesures coordonnées ont été prises pour répondre aux directives gouvernementales au Gabon, au Royaume-Uni et en Tunisie. Cela, afin de garantir que des mesures préventives sont prises pendant que la production est maintenue et que les opérations de puits en cours, sont terminées dans la mesure du possible.
Au Gabon par exemple, une réduction des activités est en cours. Elle devrait entraîner une réduction de 40% des dépenses d’investissement pour 2020 et un modeste ajustement de la production guidée. En Tunisie, les plans de production et de développement restent intacts, bien que ceux-ci puissent connaître des retards dans le calendrier en raison de la pandémie de COVID-19.
La fourchette prévisionnelle de production nette du Groupe pour 2020 a diminué d’environ 6%, maintenant à 2 500-2 900 b / j (par rapport aux prévisions précédentes de 2 600 à 3 100 b / j). Dans le même temps, la société indique une trésorerie et une liquidité financière solides et encore renforcées par les dépenses d’investissement reportées.
Ces dispositions sont confirmées par le PDG John Hamilton. « La sécurité de nos employés et de nos opérations est notre priorité absolue. Avec 25 à 30% de notre production de pétrole de haute qualité couverte en 2020, ainsi que notre budget d’investissement considérablement réduit, Panoro a pris des mesures pour atténuer l’impact de la récente chute spectaculaire des prix du pétrole. Ces actions ont encore renforcé notre bilan. Notre objectif est de protéger nos réserves et ressources de grande valeur et de préserver les liquidités jusqu’à ce que l’environnement macro extraordinaire s’améliore. »
Report des dépenses au Gabon
Afin de limiter la propagation du coronavirus (COVID-19), les restrictions internationales en vigueur sur les voyages limitent actuellement la possibilité de déplacer du personnel essentiel, des sous-traitants et du matériel vers et depuis le Gabon. Avec ces contrôles et la restriction mondiale croissante des mouvements, il est probable que cela affectera le calendrier prévu du puits DTM-7H et du puits d’exploration ferme subséquent.
Les principaux contrats fournisseurs prévoient certains droits de résiliation dans des circonstances exceptionnelles. Par mesure de précaution, la JV Dussafu a également décidé, pour la même raison, de ne pas exercer les options pour des puits d’exploration supplémentaires.
En outre, en réponse à la récente volatilité des matières premières et à l’incertitude des prix, la coentreprise Dussafu a décidé de reporter temporairement le début du processus de développement de la phase 1 de Ruche jusqu’à ce que les conditions s’améliorent.
Le programme révisé de dépenses en capital pour 2020 s’élève à environ 13 millions USD net pour Panoro, dont environ 3 millions USD ont été dépensés fin février. Le programme révisé à la baisse représente quant à lui, une réduction de 40% du programme de dépenses en capital net précédemment annoncé par la Société d’environ 21 millions USD pour Dussafu en 2020.
De plus, les opérations quotidiennes de Dussafu continuent de fonctionner conformément aux attentes avec quatre puits (DTM-2H, DTM-3H, DTM-4H et DTM-5H) produisant dans le FPSO BW Adolo à un taux de production brut actuel d’environ 20 000 barils de pétrole par jour. Le puits DTM-6H touche à la fin de ses opérations de forage et de complétion. Ce puits devrait être mis en ligne d’ici juin.
Par ailleurs, sur la base des hypothèses actuelles, la production brute de Dussafu pour 2020 devrait être de 16 000 à 18 500 barils de pétrole par jour, en supposant que le puits DTM-7H soit reporté à une date ultérieure. Cela représente une réduction d’environ 10% seulement de la gamme de production précédemment guidée.
Les coûts d’exploitation par baril devraient être d’environ 15 à 17 USD par baril, contre 21 USD par baril en moyenne pour 2019. Au demeurant, la société indiqu’elle continuera de suivre de près, cette situation exceptionnelle et en évolution rapide, elle fournira des mises à jour opérationnelles et d’entreprise, le cas échéant.