Le projet d’interconnexion des réseaux électriques entre le Cameroun et le Tchad vient de franchir un important palier.
C’est le moins que l’on puisse dire, avec la récente signature, par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, d’un décret habilitant le ministre en charge de l’Economie à signer avec Banque africaine de développement (BAD) d’un accord de financement d’un montant d’environ 143 milliards de FCFA pour le financement dudit projet.
Dans les détails, ce prêt consenti par la BAD permettra d’assurer le financement partiel du projet d’interconnexions électriques entre les deux pays. Ce qui devrait permettre au pays d’Idriss Déby de bénéficier du flux énergétique camerounais. Lequel, selon des études, s’évalue à 2400 Mégawatts (MW).
Vu sous un autre prisme, ce projet d’interconnexion aux réseaux électriques devrait favoriser l’intégration sous-régionale. Il se classe d’ailleurs dans la catégorie des projets intégrateurs prioritaires de la sous-région Afrique centrale.
En effet, selon des informations relayées par l’agence ECOFIN, ce projet consiste en la construction d’une ligne principale haute tension de 225 kV entre Ngaoundéré, Maroua (Cameroun) et Ndjamena (Tchad), d’une bretelle de ligne haute tension (HT) 225 kV entre Maroua (Cameroun), Bongor, Guelendeng et Ndjamena (Tchad), des postes de transformation HT/moyenne tension associés, ainsi que des réseaux de distribution, pour l’électrification rurale, le long des couloirs de ligne.
En outre, précise notre source, la longueur totale des lignes HT à construire est d’environ 1024 km (786 au Cameroun et 238 au Tchad), et le nombre de localités à électrifier le long de ces lignes est de 478 (409 au Cameroun et 69 au Tchad).