Le 27 mars dernier, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a examiné l’impact de la crise du COVID-19, et la chute des cours du pétrole brut sur les économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Occasion a également été donnée au cours de cette session, de procéder à l’analyse des facteurs de risques pesant sur la stabilité monétaire et financière. Au terme de cet exercice, le CPM a pris acte de la mesure de suspension de l’absorption de liquidité et a décidé de cinq mesures d’assouplissement monétaire.
Il s’agit notamment de la révision à la baisse du Taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) de 25 points de base, soit de 3,50 % à 3,25 % ; de la révision à la baisse de 100 points de base le Taux de la facilité de prêt marginal, soit de 6,00 % à 5,00 % ; de porter les injections de liquidité de 240 milliards FCFA à 500 milliards de FCFA, et se rendre disponible à relever ce montant en cas de besoin ; d’élargir la gamme des effets privés admis comme collatéral des opérations de politique monétaire et enfin de revoir à la baisse, les niveaux des décotes applicables aux effets publics et privés admis comme collatéral pour les opérations de refinancement à la BEAC.
Par ailleurs, le CPM soutient les actions envisagées par le gouvernement de la BEAC en vue : d’assouplir les conditions d’émission des valeurs du Trésor (délais et calendriers d’émission) ; de s’assurer de l’approvisionnement des banques en quantités et en qualité suffisante des signes monétaires ; de porter aux instances compétentes la proposition de rééchelonner d’un an, le remboursement du capital des crédits consolidés de la Banque centrale sur les Etats et d’inviter les fournisseurs des services de paiement, à baisser les coûts des transactions de monnaie électronique et des moyens de paiement digitaux dans la CEMAC.
De même, le CPM rappelle que la BEAC a mis à la disposition de la BDEAC une ligne de financement de 90 milliards pour financer les projets d’investissements publics et l’invite à en faire usage.