Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) tenu le 12 janvier 2021, a planché sur les effets induits de la crise de la Covid – 19 sur les économies de la CEMAC.
Dans leur rapport, les directeurs exécutifs ont noté que la crise associée à la pandémie de Covid-19 a frappé alors que les perspectives économiques de la CEMAC s’amélioraient. Selon ces derniers, cette crise devrait avoir des effets durables qui obéreraient les ajustements budgétaires et externes de la sous-région.
Sur la question relative à la réponse politique des autorités régionales pour atténuer l’impact économique immédiat de la pandémie de Covid-19, le Fonds a reconnu qu’elle a été proactive et appropriée. Dans ce cadre, les actions de la BEAC pour assouplir la politique monétaire et alléger rapidement la fourniture de liquidités bancaires ont été saluées .
Nécessité d’un juste équilibre entre la préservation de la stabilité interne et externe
Par rapport aux mesures prises par la COBAC pour renforcer les fonds propres des banques et surveiller la stabilité financière après l’assouplissement des réglementations prudentielles, le cas échéant, le Fonds considère que l’orientation de la politique monétaire de la BEAC continue de trouver le juste équilibre entre la préservation de la stabilité interne et externe.
Pour un dialogue poussé avec les sociétés pétrolières et minières
Dans ce cadre, les administrateurs ont souligné que la BEAC devrait se tenir prête à resserrer sa politique monétaire si la position des réserves extérieures se détériorait davantage. Ils ont également salué la détermination de la BEAC de continuer à s’abstenir d’étendre tout type de financement monétaire direct à ses États membres. Les administrateurs ont en outre encouragé la BEAC, à poursuivre la mise en œuvre effective de la réglementation des changes. Dans ce contexte, un dialogue a été préconisé avec les sociétés pétrolières et minières pour faire appliquer efficacement la réglementation à ces secteurs d’ici fin 2021, tout en tenant compte de leurs spécificités.
Le renforcement des réformes structurelles, de transparence et de gouvernance
Pour le FMI, la CEMAC est à la croisée des chemins. Pour sortir de cette situation, elle devrait viser une transformation profonde. La deuxième phase de la stratégie régionale pour la relance économique devrait se concentrer de manière décisive, sur la mise en œuvre de réformes structurelles, de transparence et de gouvernance. Cela, afin de jeter les bases d’une croissance diversifiée, inclusive et durable tout en visant à reconstituer les amortisseurs budgétaires et externes.