En dépit des efforts déployés par les États, le déficit criard en infrastructures régionales de qualité et accessibles à l’échelle de la CEEAC, constitue un sérieux handicap au développement économique et social ainsi qu’à l’accélération du processus d’intégration régionale.
A Cela s’ajoute l’enclavement de certains pays et à la faible application par les États des réformes en vue d’une libre circulation des personnes, des biens et des services. Ces déficits d’infrastructure touchent principalement aux transports (routes, réseaux de chemin de fer, voies fluviales, ports maritimes et transport aérien), à l’énergie ainsi qu’aux technologies de l’information et de la communication.
Dans la région de l’Afrique centrale, le système de transport est dominé essentiellement par des routes qui assurent entre 80 % et 90 % des mouvements de marchandises et près de 99 % des déplacements de personnes. Toutefois, elles sont peu bitumées (4,1 % de routes revêtues sur un linéaire total de 186 415 km en 2006) et la densité routière afférentes (3,5 km/100 km²) est l’une des plus faibles du continent.
Pour leur part, les réseaux ferroviaires sont disjoints et rares, tandis que le transport fluvial est, au mieux, le domaine de petits exploitants. Enfin, les coûts de transport sont particulièrement élevés, en raison, notamment, du linéaire des corridors routiers, d’une réglementation défavorable, des structures de marchés tant officiels qu’officieux, des incertitudes dans les délais de transit de marchandises et des barrières non tarifaires.
La CEEAC a adopté, en janvier 2004, le Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale qui vise à doter la région d’infrastructures de transport sûres, fiables, efficaces et offrant des services à des coûts abordables, favorisant la libre circulation des personnes et des biens.