La pandémie du COVID-19 et l’effondrement des marchés internationaux ralentiront à coup sûr, l’activité économique et exerceront une pression sur les positions budgétaire et extérieure du pays.
Dans le scénario de référence, malgré les mesures d’ajustement prévues, le pays sera confronté à des besoins de financement supplémentaires urgents d’environ 3% du PIB en 2020. L’impact de ces chocs est soumis à une marge d’incertitude considérable ainsi qu’à une crise plus longue et plus grave, qui pourrait conduire aux besoins de financement plus importants, nécessitant un financement supplémentaire et un nouvel ajustement des politiques.
Le Fonds monétaire international (FMI) se félicite de la réponse opportune et rapide des autorités pour limiter l’impact des COVID-19 et les chocs des termes de l’échange. Il soutient ainsi cette politique mise en oeuvre par les autorités en vue de contenir la pandémie du Covid – 19.
Cependant, le Fonds préconise une meilleure coordination entre les agences gouvernementales et partenaires au développement, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale. Il en est de même de l’attention portée à l’efficacité des dépenses pour assurer une réponse efficace à la crise.
L’institution de Bretton Woods appelle également à surveiller l’impact sur les entreprises, y compris les petites et moyennes entreprises. Même si, côté gouvernemental, l’on assure que des mesures de soutien aux entreprises et aux ménages sont mises en œuvre via, un certain nombre de dispositions telles que le report d’impôt et autres mesures ciblées des subventions.
Dans ce droit fil, le FMI appelle à la poursuite d’une politique budgétaire visant à ramener le ratio de la dette au PIB à un niveau à la baisse, pour préserver la viabilité de la dette à moyen terme. En effet, ‘’l’assouplissement budgétaire 2020 est approprié, mais les autorités devraient être prêtes à annuler toutes les mesures d’urgence, en particulier pour inverser les pertes de revenus temporaires, les transferts et les subventions’’, indique le Fonds.
En outre, les autorités gabonaises se sont engagées à prendre les mesures nécessaires pour augmenter les recettes intérieures et rationaliser les dépenses, tout en protégeant les tranches sociales économiquement faibles.