A l’instar du Cameroun, le Congo et la Guinée Equatoriale, le Gabon ne bénéficiera pas de l’allègement de la dette décidé par le Fonds monétaire international (FMI).
C’est du moins, ce qui ressort de la résolution du Conseil d’administration de cette institution tenu récemment à Washington (Etats-Unis). Même si les raisons de cette décision ne sont pas déclinées, toujours est-il que, le 9 avril dernier, le FMI a approuvé un décaissement s’environ 89 milliards de FCFA, en faveur du pays au titre de l’instrument de financement rapide pour faire face à la pandémie de COVID-19. Un décaissement destiné à répondre aux besoins urgents de financement de sa balance des paiements qui découlent de la pandémie de COVID-19 et des chocs sur les termes de l’échange.
Quant à l’allègement de la dette préconisé par le FMI à l’endroit de 25 pays, dont 19 africains, la Directrice générale FMI, Kristalina Georgieva a expliqué les grandes lignes de cette décision. Laquelle s’inscrit au titre du fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), dans le cadre des mesures que l’institution prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19.
« Nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables recevront ainsi des dons qui couvriront leurs obligations envers le FMI pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vitale », a – indiqué Kristalina Georgieva.
En clair, souligne la patronne du Fonds, « Le fonds fiduciaire ARC peut actuellement fournir un allègement du service de la dette sous forme de dons à hauteur d’environ 500 millions de dollars, y compris les 185 millions de dollars promis récemment par le Royaume-Uni et les 100 millions de dollars fournis par le Japon comme ressources immédiatement disponibles ».
Dans ce cadre, «D’autres pays, parmi lesquels la Chine et les Pays-Bas, s’apprêtent également à apporter des contributions importantes. J’engage d’autres donateurs à nous aider à reconstituer les ressources du fonds fiduciaire et à renforcer davantage notre capacité à offrir à nos pays membres les plus pauvres un allégement supplémentaire du service de la dette pendant pas moins de deux ans», a-t-elle ajoutée.
Les pays bénéficiaires de ce service de l’allègement de leur dette sont : l’Afghanistan, le Bénin, le Burkina Faso, les Comores, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, Haïti, les Îles Solomon, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Népal, le Niger, la RCA, la RDC, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, le Tadjikistan, le Tchad, le Togo et le Yémen.