Ouvrant la Conférence du Club Afrique de France Invest, lors du forum ‘’AmbitionAfrica’’ à Paris-Bercy (30-31 octobre), le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a décliné les »hautes » ambitions ainsi que le rôle de la France dans le cadre du financement de l’économie africaine.
Selon l’argentier français, la croissance africaine fait face à d’énormes soucis de financement. Selon Bruno lui, il faut ‘’330 milliards d’euros, pour répondre aux besoins de financement des PME africaines, pour lesquelles l’argent reste difficile à trouver ». Avant de déplorer que, « seule une PME sur cinq a accès au financement bancaire. Le développer, c’est nécessaire, mais long et difficile. On ne peut pas attendre ».
À l’évidence, « pour relever ce défi, la France a un rôle à jouer, nous voulons devenir la plateforme du capital investissement vers l’Afrique » a lancé Bruno Le Maire. Il faut désormais une ambition élevée, à l’instar du capital investissement qui reste encore aujourd’hui, surtout l’apanage des pays africains anglophones.
Qui du rôle du capital investissement ?
Le capital risque en Afrique se doit cependant de surmonter quelques obstacles, a admis Hany Assad, cofondateur d’Avanz Capital : « L’Afrique devient très importante économiquement, autant que l’Inde, mais les investisseurs doivent faire face à 54 économies et sociétés très différentes. En outre, la rentabilité de l’investissement apparaît plus vite dans un pays comme la Chine qu’en Afrique. Elle existe, mais on attend un peu plus en Afrique ».
Quant à Damien Braud, responsable du Private Equity pour l’Afrique et le Moyen Orient, chez Proparco, il met en exergue le rôle essentiel des partenariat que jouent les fonds d’investissement. « Nous voulons aider les dirigeants africains à construire un véritable groupe, sur la base d’un actif industriel, et à la diversifier, afin d’accélérer sa croissance ».
De plus, «Le premier enjeu, c’est la consolidation du savoir-faire, de donner des assurances pour permettre un développement au-delà de la géographique initiale. L’objectif, in fine, c’est donc de construire un actif atteignant la taille critique, avec un portefeuille diversifié, le tout sur la base d’une gouvernance renforcée. Ce sont les conditions pour attirer les investisseurs, qui prendront le relais des fonds d’investissement », a-t-il conclu.