Fortement déstabilisée par la chute brutale des cours du pétrole en 2014, l’économie gabonaise doit faire face à un défi majeur consistant à changer son modèle traditionnel, fortement ancré autour du secteur pétrolier.
Pour accompagner ce changement, le Fonds monétaire international (FMI) a conclu un accord triennal avec le Gabon pour un financement total de 642 MUSD, afin de l’accompagner vers une sortie de crise et structurer ses efforts d’ajustement.
A mi-parcours, ce programme commence à porter ses fruits (réduction sensible de la dette publique), même si les mutations structurelles de l’économie nécessiteront plus de temps et d’efforts.
Un programme avec le FMI qui court jusqu’en 2020
Le Fonds a ainsi approuvé, en juin 2017, un accord triennal, en faveur du Gabon, au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) à l’appui d’un Programme de relance économique défini par les autorités en début d’année, pour un montant total de 464,4 millions de DTS sur 3 ans (soit environ 642 M$).
Cet accord a été complété par les engagements d’autres bailleurs de fonds multilatéraux (Banque mondiale – Banque africaine de développement), ainsi que de la France, au travers d’un prêt d’aide budgétaire d’un montant total de 225 M€ mis en œuvre par l’AFD.
Au regard des performances mitigées de la deuxième revue du FMI en juin 2018, la 3ème revue (novembre 2018) a permis de souligner les progrès réalisés.
Toutefois, d’importantes difficultés subsistent, notamment la persistance de l’accumulation d’arriérés extérieurs, la gestion difficile du stock d’arriérés intérieurs, ainsi que le niveau la masse salariale de l’Etat (1/3 des dépenses publiques).