L’analyse est du Fonds monétaire international (FMI) au terme d’une mission dirigée par Edward Gemayel, allant du 24 octobre au 5 novembre 2019, dans le pays.
Cette mission s’inscrivait dans le cadre des discussions sur le cinquième réexamen du programme économique et financier triennal des autorités appuyé par un accord du FMI conclu en vertu de la Facilité de crédit (ECF).
Selon M. Gemayel, les discussions sur le cinquième examen dans le cadre de l’accord FEC ont permis aux autorités et à l’équipe du FMI de parvenir à un accord au niveau du personnel, sous réserve de l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI. Le Conseil d’administration du FMI devrait examiner la question en décembre 2019.
L’activité économique devrait continuer à se redresser
Selon le FMI, l’activité économique devrait continuer à se redresser et les perspectives restent globalement positives. Grâce à une augmentation de l’investissement public, à l’apurement des arriérés intérieurs et à la reprise du secteur du coton, la croissance hors pétrole devrait atteindre 2% et 3% en 2019 et 2020, respectivement. L’inflation devrait rester faible pour le reste de l’année, sous l’effet de la faiblesse des prix des produits alimentaires et des transports.
Quant aux résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par le FMI, ils ont été globalement satisfaisants au cours du premier semestre de 2019. Tous les critères de réalisation quantitatifs à la fin juin et l’objectif indicatif concernant les dépenses sociales ont été respectés. Sur les cinq repères structurels attendus à la fin septembre, trois ont été achevés. L’audit des arriérés intérieurs et les plans de restructuration et de financement des deux banques publiques ont progressé. Ils devraient être achevés d’ici à la fin novembre.
L’assainissement budgétaire contribue à maintenir la dette dans une position viable
La performance budgétaire en 2019 devrait être conforme aux prévisions du programme. Pour atteindre les objectifs de fin d’année, il faudra poursuivre les efforts pour renforcer la mobilisation des recettes intérieures, contenir les dépenses non prioritaires et accélérer les dépenses sociales, en particulier dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Pour 2020, les efforts d’assainissement devraient être soutenus en limitant les dépenses, en particulier la masse salariale, et en évitant les dérapages budgétaires, en particulier à l’approche des élections. De même, le paiement des arriérés existants devrait se poursuivre rapidement afin de donner un répit à l’économie.
Le secteur bancaire montre des signes de stabilisation.
Cependant, les vulnérabilités demeurent. Les dépôts et les crédits ont repris cette année et la situation de liquidité s’améliore. Les prêts non productifs restent élevés, mais leur tendance est à la baisse. S’attaquer aux vulnérabilités des banques, en coordination avec les organismes régionaux, est essentiel à la stabilité du secteur et à la maîtrise des risques budgétaires.