En 2019, La définition et la mise en œuvre de la politique monétaire de la BEAC se sont inscrites dans un contexte macroéconomique sous-régional certes préoccupant, mais en perpétuelle amélioration.
Dans un tel contexte, et compte tenu de la fragilité des réserves de changes, les décisions de politique monétaire ont été non-accommodantes avec pour but : la poursuite de la consolidation de la position extérieure de la CEMAC et la redynamisation du marché interbancaire nécessaire à une meilleure transmission de la politique monétaire au secteur réel.
Une amélioration de la position extérieure
Au cours de cette période sous-revue, la politique monétaire a maintenu inchangés, ses principaux taux d’intervention après le resserrement survenu en 2018. En termes de résultats l’on a noté une amélioration de la position extérieure, avec un taux de couverture extérieure de la monnaie passant de 61,4 % en 2018 à 68,2 % à fin 2019.
Les projections internes permettaient de confirmer que cette dynamique ascendante sera maintenue en 2020 et ce jusqu’en 2022. Une lecture qui risque malheureusement être révisée avec les probables impacts de la crise actuelle du Covid – 19.
Malgré tout, le maintien de l’orientation restrictive de la politique monétaire en 2019 devrait permettre de poursuivre la reconstitution des réserves de change afin qu’elles puissent représenter au moins quatre mois d’importations de biens et services non facteurs.
Un marché interbancaire en nette hausse
Du côté du marché interbancaire, il a été observé une augmentation des transactions interbancaires. Celle-ci est essentiellement le fait de la mise en place et de la vulgarisation des nouveaux outils tels que la pension livrée. Le volume cumulé des transactions interbancaires, en 2019, toutes maturités confondues, s’est établi à 3 500,3 milliards de FCFA, avec 174 opérations de pension-livrée d’un montant total de 2546,5 milliards de FCFA. Une dynamique qui devrait se poursuivre et permettre à terme, une résorption de la surliquidité du système bancaire et partant, une amélioration de l’efficacité de la politique monétaire.