C’est sous le signe d’un optimisme prudent que se présente le nouveau rapport sur la politique monétaire produit par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
Ainsi selon les termes dudit rapport, les prévisions de la BEAC (cours du baril de pétrole à 58,5 dollars) pour l’année en cours tablent sur quatre principaux indicateurs. Il s’agit d’un taux de croissance du PIB réel de +1,3 % contre – 1,7 % en 2020, portée principalement par un rebond de la croissance non pétrolière ; d’une légère poussée des pressions inflationnistes à 2,7 % en 2021, contre 2,4 % un an plus tôt, d’un léger accroissement du déficit du solde budgétaire base engagements, dons compris, de 2,0 % du PIB en 2020 à 2,1 % du PIB en 2021, et enfin d’un maintien du déficit du compte courant à 4,8 % du PIB.
Sur le plan de la monnaie, la Banque centrale souligne la masse monétaire croîtrait de 8,5 % tandis que les avoirs extérieurs nets chuteraient de 39,9 %, le taux de couverture extérieure de la monnaie se situerait à 66,8 % et les réserves de change reviendraient à 3,71 mois d’importations de biens et services à fin décembre 2021, contre 3,73 mois en 2020.
Résultats, à moyen terme, la reprise économique amorcée en 2021 devrait se poursuivre entre 2022 et 2024. Cela, dans un contexte de recul de l’incertitude au niveau mondial grâce aux avancées de la vaccination contre la Covid-19, associé aux gains à tirer des réformes structurelles engagées dans le cadre du PREF-CEMAC et des programmes de seconde génération avec le FMI, soutient la BEAC.
Ainsi, la croissance économique devrait se consolider à moyen terme à 2,7 % en 2022, 2,2 % 2023 et 2,9 % en 2024, après 1,3 % en 2021, grâce principalement aux performances du secteur non pétrolier. Néanmoins, la production effective devrait se maintenir au-dessous de la production potentielle tout en s’améliorant à moyen terme malgré la rupture de tendance observée en 2020 en raison de la pandémie de la COVID-19.
Par ailleurs, indique la BEAC, il est fort probable que la situation de la sous-région se redresse sensiblement à court et à moyen terme sans risque sur la stabilité des prix, malgré le niveau encore insuffisant des réserves de change. Aussi, dans le contexte actuel marqué par l’incertitude persistante des prévisions macroéconomiques, la Banque devrait maintenir inchangés ses principaux taux directeurs.