La transformation numérique est en bonne voie au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEAC), est pleine ascension. Selon un rapport de GSMA, une structure qui représente les intérêts des opérateurs mobiles à travers le monde entier et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), le taux de pénétration des abonnés mobiles dans la sous-région CEEAC, reflète la tendance haussière observée ces dernières années, dans toute l’Afrique subsaharienne.
Ce rapport est intitulé « Enabling e-commerce en Afrique centrale : le rôle des services mobiles et les implications politiques ». II fait observer que dans la sous-région CEEAC, le taux de pénétration des abonnés mobiles est passé d’à peine 18 % au début de la dernière décennie à 42 % à la fin de 2019, et devrait atteindre 46 % d’ici 2025. Parallèlement, le nombre d’utilisateurs de l’internet mobile a atteint 52 millions en 2020, et devrait atteindre 86 millions d’ici 2025, soit 36 % de la population.
Ledit rapport fait par ailleurs remarquer que, « cette adoption rapide de la technologie mobile a permis le développement de plateformes axées sur le mobile, qui perturbent de plus en plus les chaînes de valeur classiques dans différentes industries verticales de la région ».
Et qu’en outre, « Ces plateformes peuvent éliminer les inefficacités des modèles commerciaux traditionnels, étendre la portée des services et offrir un plus grand choix aux clients qui sont souvent encore mal desservis par rapport à ceux des marchés plus développés ».
L’autre détail mis en évidence par cette étude, concerne le nombre croissant de personnes au sein de la CEEAC et les plateformes numériques qui sont devenues le premier canal et le canal préféré pour accéder à divers services, notamment les achats, les loisirs et les services financiers.
Le commerce électronique, une composante clé de l’économie numérique
Pour la CEA, le croissance de l’économie numérique, notamment le commerce électronique crée de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs et les entreprises d’étendre leur portée commerciale et d’intégrer la chaîne de valeur mondiale. Au sein de la CEEAC, les gouvernements et autres parties prenantes reconnaissent de plus en plus le rôle potentiel du commerce électronique dans l’économie numérique émergente.
La CEA appelle à tirer parti de l’économie numérique et du commerce électronique pour promouvoir le label « Made in Central Africa »
Sorti des fonds baptismaux par le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), dans la mouvance de l’économie numérique et du commerce électronique, le label « Made in Central Africa’’ en 2019, se positionne désormais comme un marqueur fier, de l’origine/ethnicité de certains biens et services de la sous-région.
Son objectif est de créer un label populaire du savoir-faire de la région, d’obtenir un avantage commercial par rapport aux produits venant d’ailleurs et de faire des percées sur les marchés africains et internationaux plus larges.
Un label, une pléthore d’objectifs
Le projet de labellisation approuvé par les Commissions de la CEEAC et de la CEMAC, vise plusieurs objectifs spécifiques. Il s’agit entre autres, d’identifier fièrement les produits de qualité en provenance d’Afrique centrale et laisser une empreinte populaire dans l’esprit des consommateurs; d’inciter les entrepreneurs et les industriels à faire d’avantage d’efforts en matière de valeur ajoutée et d’’assurance qualité.
Le label « Made in Central Africa’’ préconise également de rassurer les consommateurs sur l’originalité et la qualité de ce qu’ils consomment; de démontrer la volonté de l’Afrique centrale de poursuivre une diversification économique verticale et horizontale induite par le commerce et enfin de stimuler le commerce intra-sous-régional et intra-africain.
Pour son développement, la CEA annonce la mise en œuvre d’un domaine web qui sera la vitrine du label sur le monde sur Internet, soutenu par des canaux de réseaux sociaux. Lesquels auront pour rôle de populariser le label et d’inciter les entrepreneurs à promouvoir leurs produits sous ce label dans la sous-région et au-delà.
Mise à contribution des sociétés de téléphonie mobile
Cette approche est sous-tendue par l’idée selon laquelle, le commerce électronique peut d’abord être soutenu par les portefeuilles mobiles, compte tenu de leur popularité croissante. La CEA et GSMA indiquent enfin que le projet ‘’Made in Central Africa’’ cherche à sensibiliser les sociétés de téléphonie mobile dans sa campagne de création d’un avantage marketing pour les produits accrédités.
Les plates-formes de commerce électronique qui fonctionnent déjà avec un certain succès, seraient liées à l’espace en ligne de » Made in Central Africa », afin de leur donner l’impulsion nécessaire pour développer leurs efforts de marketing.
Celle de ‘’Made in Central Africa’’ peuvent également s’utiliser pour promouvoir les connexions B2B, entre les entrepreneurs de la sous-région et Alibaba. Notamment, par le biais de la plateforme électronique de commerce mondial (eWTP). Elles devraient également contribuer à l’Optimisation des moteurs de recherche (SEO), pour les produits accrédités, à l’engagement des clients ciblés et à la confiance dans les offres de la sous-région.