Les trois pays ont mené le peloton de tête des Investissements directs étrangers (IDE) dans la sous-région, Afrique centrale, qui en a récolté près de 5060 milliards de FCFA en 2020. Une mobilisation faisant ainsi d’elle, la partie du continent la seule à avoir enregistré une augmentation de ces IDE au cours de la période sous-revue.
Selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les Investissements étrangers directs (IDE) en Afrique ont diminué de 16 % en 2020, à 40 milliards de dollars. La CNUCED indique à cet effet que cette situation est due à la pandémie de Covid-19, qui continue d’avoir un impact négatif persistant et multiforme, sur les investissements transfrontaliers aux niveaux mondial et régional.
En outre, la baisse des IDE en Afrique, supérieure à la baisse de la moyenne des pays en développement, vient s’ajouter à leur tendance à la stagnation existante, sur le continent étant restés quasiment inchangés en 2019, par rapport à 2018.
La pandémie a déclenché des défis sanitaires et économiques en cascade en Afrique tout au long de 2020, affectant considérablement les entrées d’IDE. La part de l’Afrique dans les flux d’IDE des pays en développement économies ont baissé de 6,3 % à 5,9 %.
L’Afrique centrale au dessus de la mêlée
Dans cette cartographie d’IDE, l’Afrique centrale a tiré son épingle du jeu. Elle a été la seule région du continent à enregistrer une augmentation des IDE en 2020. Elle a ainsi collecté 5060 milliards de FCFA (9,2 milliards de dollars), contre 4895 milliards de FCFA (8,9 milliards de dollars) en 2019.
Les pays leaders sont notamment la République du Congo qui enregistre une hausse de de 19 %, pour se situer à 4,0 milliards de dollars. Les IDE ont été particulièrement observés dans les champs pétroliers offshores. Cela, après l’achèvement du cycle d’octroi de licences de la phase 2 des blocs pétroliers disponibles en 2019.
La hausse des IDE a également été en République démocratique du Congo et au Gabon avec un taux de 11 % chacun, portant ainsi respectivement les deux pays à 1,6 milliard de dollars et 1,7 milliards de dollars.
En République démocratique du Congo par exemple, les entrées dans le secteur minier ont soutenu les IDE, alors que les prix du cobalt ont augmenté avec la demande croissante pour son utilisation dans les smartphones et les appareils électriques batteries de voiture.
De même, le Gabon a enregistré de solides entrées dans l’industrie pétrolière. L’adoption de son nouveau Code pétrolier en 2019 a conduit à plusieurs nouveaux accords de partages de production offshore, dont certains se sont concrétisés en 2020.
La collecte a été relativement stable au Tchad, diminuant de seulement 2 pour cent à 558 millions de dollars. L’IDE dans le pays est resté majoritairement concentré dans les ressources naturelles.
De manière générale, la baisse des IDE en 2020 a été particulièrement sévère dans les économies dépendantes des ressources en raison des prix bas et de la demande freinée pour les matières premières énergétiques. Au milieu de la lenteur du déploiement des vaccins et de l’émergence de nouveaux Covid, des risques de baisse importants persistent pour les investissements étrangers en Afrique, et les perspectives d’une reprise substantielle immédiate sont sombres.
La CNUCED projette néanmoins une augmentation des IDE en Afrique en 2021, mais seulement marginalement. Néanmoins, une hausse est attendue de la demande de matières premières, nouvelles opportunités dues à la restructuration de la Chaîne de valeur mondiale (CVM), à l’approbation de projets et la finalisation imminente de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Le protocole d’investissement durable de L’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) pourrait conduire à une sélection d’investissements une plus grande dynamique d’ici 2022.