Du 14 au 21 juillet 2021, une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Pritha Mitra, chef de mission pour la République du Congo, a mené des discussions virtuelles avec les autorités congolaises, sur la consultation de 2021 au titre de l’article IV.
De ces discussions l’on retient trois principaux enseignements. La première porte sur la reprise économique reste insaisissable en 2021. Selon les services du FMI, l’impulsion de la forte remontée des prix du pétrole a été largement compensée par les faiblesses persistantes de la production pétrolière, l’impact des mesures d’atténuation de la pandémie, les arriérés de paiement intérieurs persistants et les faiblesses structurelles sous-jacentes.
Il convient en outre de noter que les secteurs non pétroliers devraient se redresser progressivement dans les années à venir, mais la progression des réformes structurelles visant à améliorer la gestion économique, la gouvernance et le soutien à l’activité du secteur privé sera cruciale pour la vigueur de la reprise.
La dernière leçon quant à elle, porte sur la discipline budgétaire. Selon les experts du fonds, à moyen terme, un recours accru aux financements concessionnels et un soutien accru des partenaires au développement seront également essentiels pour parvenir à une croissance économique plus forte et plus résiliente.
Revenant par exemple sur la stratégie de riposte contre la pandémie de Covid, les services du FMI dressent un constat très peu reluisant. « La pandémie de Covid-19 et l’effondrement des prix du pétrole qui s’en est suivi ont eu un impact important sur l’économie congolaise en 2020 », observent-ils.
En effet, « Les mesures prises pour contenir la pandémie – notamment les couvre-feux, les fermetures, les fermetures de frontières et la distanciation sociale – aggravées par l’impact de la baisse des prix du pétrole et production et a entraîné une contraction économique de 8,2 % en 2020 », soutiennent les experts.
Ils indiquent en outre que « La reprise reste insaisissable en 2021, avec des attentes d’une contraction de 0,2% de l’activité économique. L’impulsion de la forte reprise des prix du pétrole a été largement compensée par la faiblesse persistante de la production pétrolière et le manque de dynamisme de l’économie non pétrolière résultant des mesures d’atténuation de la pandémie, des arriérés de paiement intérieurs persistants et des faiblesses structurelles sous-jacentes. Quant à l’inflation, elle reste modérée et devrait atteindre 2,0% en moyenne en 2021.
Une lueur d’espoir
« Dans les années à venir, la reprise dans les secteurs non pétroliers devrait progressivement s’accélérer à mesure que les efforts des autorités pour diversifier l’économie, stimuler l’inclusion sociale et s’adapter au changement climatique se concrétisent. Faire progresser les réformes structurelles visant à améliorer la gestion économique, la gouvernance et le soutien à l’activité du secteur privé, y compris l’amélioration de l’accès au financement et l’augmentation des dépenses sociales et d’infrastructure, sera essentiel pour renforcer la compétitivité extérieure et la reprise économique », préconise le FMI.