L’atelier régional de validation des études d’Avant-projet détaillé (APD), d’impact environnemental et social (EIES) et du Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) d’aménagement des sites hydroélectriques de Booué et de Tséngué-Lélédi s’est tenu les 21 et 22 juillet 2021 par visioconférence.
Ces travaux ont été présidés par le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique de la République du Congo, par ailleurs, président en exercice du Conseil des ministres en charge de l’Energie de la CEEAC, Honoré SAYI.
L’objectif était d’examiner et de valider les rapports provisoires des études d’Avant-projet détaillé relatives à l’aménagement ainsi que ceux des Etudes d’impact environnemental et social (EIES) sommaires y afférentes.
De manière spécifique, les participants devaient également examiner et valider les lignes de transport d’énergie et les aspects liés à l’entretien et à la gestion durable des ouvrages à réaliser suite aux études.
A l’occasion, la Commissaire à l’aménagement du territoire et aux infrastructures, Marie Thérèse Chantal Mfoula a rappelé l’importance de cette rencontre. Laquelle s’inscrivait dans le cadre de l’appui à la création d’un organisme de bassins transfrontaliers (Ogooué, Nyanga, Ntem et Komo).
De ce fait, a-t-elle soulignée, « la préparation de projet de l’aménagement des sites hydroélectriques de Booué et de Tsengué-Lélédi, et des lignes de transport associées est un projet qui a été financé par le groupe de la Banque africaine de développement, chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’Energie de l’Afrique centrale ».
Avant de relever le paradoxe de l’Afrique centrale en matière d’énergie qui voudrait qu’environ 60% du potentiel hydroélectrique du continent est détenu par la région CEEAC, et que malheureusement, plus de 60% de sa population n’a pas accès à l’électricité.
Selon elle, «C’est donc conscient de cette situation, que les plus hautes autorités de la Communauté ont décidé de faire de l’énergie, un des secteurs prioritaires de son développement socioéconomique et un vecteur d’intégration régionale », a-t-elle précisé.
Au terme des travaux, les participants ont validé les rapports provisoires de toutes les études. Une batterie de recommandations a également été formulée à l’attention des Etats concernés par le projet (Cameroun, Congo, Gabon et Guinée Equatoriale).
Les quatre pays sont ainsi appelés à mener des opérations de sensibilisation à l’endroit des partenaires régionaux et internationaux, des organisations internationales, diplomatiques et consulaires dans leurs pays respectifs. Il en de même envers les parties prenantes clés pour leur implication effective dans la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation de ces études (élaboration du dossier d’Appel d’Offre, construction des ouvrages).
A l’endroit de la Commission de la CEEAC, il incombe notamment le suivi de l’intégration par le consultant de tous les amendements et observations de l’atelier dans les rapports finaux des études. A cela s’ajoute, la sensibilisation des partenaires techniques et financiers pour leur implication effective dans la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation de ces études (élaboration du dossier d’Appel d’offres, construction des ouvrages).
S’agissant des partenaires au développement, ils se doivent d’appuyer financièrement et techniquement la Commission de la CEEAC, dans la réalisation des actions de mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation des travaux d’aménagements.
Il convient de noter que les projets de création de centrales hydroélectriques de Booué et Tsengué-Lélédi visent à assurer une disponibilité accrue en énergie hydroélectrique au profit des quatre pays concernés par le projet (Cameroun, Congo, Gabon et Guinée Equatoriale).
Ils ont un caractère régional pour l’Afrique centrale. Ce, du fait qu’ils permettront non seulement, de renforcer la coopération et l’intégration régionales mais aussi de construire un maillon important d’infrastructure de réseau électrique interconnecté en Afrique centrale.