En dépit des affres de la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de Covid- 19, le Projet de loi de finances 2022 en République gabonaise, s’élabore dans un contexte de reprise économique.
En effet, depuis le 05 août 2021, le gouvernement a ouvert le cycle des conférences budgétaires. Ces conférences qui prennent fin le 13 août prochain, s’articulent autour des trois pivots retenus dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT), à savoir économique, social et transverse.
Il s’agit au plan économique, de préparer les nouveaux secteurs porteurs de croissance à savoir l’agriculture, le tourisme, la pêche et le numérique.
Sur le volet social, le gouvernement entend créer les conditions d’un nouveau pacte social, fondé sur la préservation des filets sociaux. Le troisième et dernier pivot est d’ordre transverse. L’objectif ici est de mettre à niveau, les catalyseurs de développement par le renforcement des infrastructures, l’amélioration du climat des affaires et l’assainissement des finances publiques.
Le principal atout de ce processus d’élaboration du budget 2022, est qu’il se déroule sur fond de reprise économique. Et ce, malgré le fait que l’impact de la pandémie de la Covid – 19 pèse encore sur la plupart des secteurs économiques tant au plan national qu’international.
Au niveau national par exemple, la croissance se situerait à 3,9% en 2022. Grâce notamment à la bonne tenue du secteur pétrolier (13, 1%), à la faveur d’une hausse de la production, malgré la baisse projetée du prix du baril.
Quant au secteur hors pétrole, sa contribution s’estime à +3%, portée par le secteur primaire, notamment les branches agricoles (+5,9%), mines (+5,8%) et exploitation forestière (+3,2%).
Les autres secteurs connaîtraient également une hausse de leurs activités particulièrement les transports et communication (+3,8%), l’industrie du bois (+4,9%), les autres industries (+5,9%) et les BTP (11, 1%).
Dans ce contexte, le projet de loi de finances 2022 envisage la mise en œuvre des orientations contenues dans le PAT et des mesures prévues dans le programme signé, le 28 juillet 2021, avec le Fonds monétaire international (FMI).
Bien avant cette étape de conférences budgétaires, un débat d’orientation budgétaire s’est tenu le 29 juin 2021. Il consistait à proposer une trajectoire des finances publiques pour la période 2022-2024 au Parlement. Autrement dit, ce projet de budget intègre donc les recommandations des parlementaires.
Dans ce droit fil, la synthèse du cadrage macroéconomique table sur une accélération de l’activité en 2022. On enregistrerait un taux de croissance de 3,9%. Cette croissance serait tirée par les activités du pétrole (+13,1%) et du hors-pétrole (+2,9%).
Et sur la période 2022-2024, les recettes et les dépenses de l’Etat s’équilibreraient à 2 769,3 milliards FCFA. Tandis que les dépenses budgétaires et les charges de trésorerie et de financement sont respectivement évaluées à 1995,5 milliards FCFA et 773,9 milliards FCFA.
Dans l’ensemble, le budget de l’Etat 2022 s’équilibrerait, en recettes et en dépenses, à 2.769,3 milliards FCFA en 2022, contre 3.127,9 milliards FCFA en 2021, soit une baisse de 358,6 milliards FCFA.
Selon le ministère du Budget, « ces prévisions commandent une optimisation de nos choix budgétaires en priorisant, notamment, les dépenses d’investissement selon les directives du président de la République, Ali Bongo et les conclusions du débat d’orientation budgétaire de juin dernier ».
Enfin, sur l’évolution des principaux critères et indicateurs de convergence sur la période 2022-2024, le ministère rassure que le pays sera en phase avec ses principaux critères de surveillance multilatérale, de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).