Dans ce cadre, il souligne qu’une levée de fonds devrait en premier lieu, être une réponse aux besoins d’un écosystème. A cela, s’aoutent, la résilience et la rentabilité, comme maîtres mots des Ventures capitals ( VC) en période de crise. Le troisième et dernier détail reste le savoir s’entourer.
Ainsi pris comme une réponse aux besoins d’un écosystème, le banquier évoque trois modèles de croissance pour les entreprises. Il y a « celles qui lèvent très rapidement, celles qui recherchent la rentabilité puis lèvent et enfin celles qui décident de ne grandir que par elles-mêmes en s’appuyant sur de la dette, ou de manière organique », précise-t-il. Et de préciser que : « Pour les deux premières, lever des fonds n’est pas évident dans une période de doutes et d’incertitudes comme celle que nous vivons ».
Selon lui, « Les fonds se montrent d’autant plus sélectifs sur le modèle de l’entreprise et sa vision. Ils vont alors être particulièrement sensibles aux projets répondant à un besoin concret, ou alors à une start-up qui a su prouver son bon fonctionnement et sa vision.
En bref, les projets entrepreneuriaux qui prennent un pari et ne se reposent pas sur un marché déjà installé (et potentiellement plus robuste face à la crise) auront donc moins de chances d’être sélectionnés ».
Selon le banquier, « En ouvrant leur capital, les entrepreneurs peuvent ainsi provoquer une accélération : ce qu’ils auraient mis dix ans à construire sera potentiellement réalisable en deux ou trois ans. Mais la levée de fonds est généralement considérée comme un outil de croissance pour créer de la valeur ou accompagner la mise en place d’un projet précis. Il est important de prendre en compte qu’elle n’est pas là pour compenser des coûts ».
S’agissant de la résilience et rentabilité, la levée de fonds doits e faire avec des maîtres mots des Ventures capitals (VC) en période de crise. Ainsi souligne-t-il, « En prouvant la résilience de son modèle, un entrepreneur peut s’attirer les faveurs d’un VC. Ce dernier sera toujours intéressé par une société capable de grandir au cours des prochaines années à travers un plan défini : internationalisation, développement de la technologie, recrutement… »
Cet exercice doit préconise également la recherche d’éléments moteurs qu’est la capacité d’adaptation. « Ainsi, une entreprise capable de rebondir sur une verticale, face à l’adversité, la concurrence, ou d’exister sans le secours d’une aide extérieure sortira certainement du lot », laisse indiquer le banquier.
Avant de préciser qu’il existe de nombreuses particularités. « Il est certain que tous les modèles économiques ne sont pas égaux. Ils ne jouent effectivement pas sur les mêmes leviers, mais lorsque c’est possible, conduire une levée de fonds alors que la rentabilité est déjà prouvée représente un avantage notable et rassure les investisseurs. Non seulement cela atteste de la force du modèle, mais cela ouvre également des échanges avec de nouveaux profils d’investisseurs », note-t-il.
Sur le savoir s’entourer, le co-fondateur & Managing Director de Racine Investment Bank fait tout simplement allusion au professionnalisme des acteurs chargé de piloter l’opération. A cet effet, il appelle à ne pas faire fi du fait qu’une levée de fonds reste avant tout, une aventure humaine. « S’entourer des bonnes personnes est somme toute plus important que le montant levé. La dimension humaine est un fort catalyseur pour tirer profit de toutes les parties impliquées », indique-t-il.
Ajoutant qu’au-delà de l’aspect financier, « ceux qui accompagnent les entrepreneurs sont présents sur la durée, parfois même au quotidien ». Autrement dit, selon lui, « Il est donc crucial de comprendre qui sera à vos côtés, du fonds lui-même à la banque d’affaires chargée du dossier en passant par le cabinet d’avocat, choix d’autant plus stratégiques dans le cas des entrepreneurs sans associés. Et pour que la magie opère, il est nécessaire de se projeter sur le court et moyen terme, et de s’assurer que ces acteurs partagent vos ambitions, mais aussi vos convictions ».
Raison pour laquelle, explique-t-il, même si l’on répond aux conditions d’éligibilité pour une levée, il importe de ne pas négliger certains points clés, tels que la rigueur et la transparence du fond, les expériences passées (réussies), l’accompagnement sur la partie opérationnelle, l’accompagnement à l’international, la capacité à accompagner sur d’autres levées et enfin, le relationnel.
Pour rappel, Persis Lionel Essono Ondo est Co-fondateur & Managing Director Racine Investment Bank, une banque d’affaires indépendante spécialisée dans l’investissement transnational, RIB est un partenaire de choix pour les entreprises africaines dotées d’un fort potentiel de développement. L’une des spécificités de cette banque réside sur sa concentration sur les PME africaines et les entreprises de tailles intermédiaires.
Très peu bancarisées ces entreprises représentent plus de 90% des initiatives privées en Afrique. Enfin, au-delà de l’activité de conseils et d’intermédiations d’affaires, elle exerce aussi une activité de levée de fonds et dans des opérations de mobilisation de capitaux. Notamment, auprès des investisseurs basés au Luxembourg, en France, aux Etats-Unis, au Royaume Uni, mais également, en Asie, en Afrique et au Moyen Orient. Cela, à travers un réseau de partenaires financiers, de sociétés de capital-investissement, de fonds de capital-risque et des institutionnels.