Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a procédé, ce 29 août 2022, à l’ouverture des travaux de la Semaine africaine du climat 2022. C’était en présence de ministres du climat et d’envoyés de haut niveau de toute l’Afrique. La rencontre voit également, la présence des représentants d’organismes et d’organismes compétents des Nations Unies, ainsi que d’autres organismes multilatéraux. L’événement est organisé dans la perspective de la COP27 à Charm el-Cheikh en novembre.
A la faveur de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le président désigné de la COP27 et ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry a abordé l’injustice climatique à laquelle, est confrontée l’Afrique.
Faut-il le rappeler, cette réunion de haut niveau vise à discuter de l’impact du changement climatique sur l’Afrique et à attirer l’attention sur les défis auxquels le continent est confronté. En outre, elle identifiera également les opportunités d’action urgente pour réduire les émissions, renforcer la résilience et aider à faire face aux pertes et aux dommages.
Occasion pour Sameh Shoukry de situer les uns et les autres sur les enjeux de cette rencontre. « L’Afrique est incontestablement le continent des opportunités prometteuses. Pourtant, et malgré une contribution inférieure à 4 % des émissions mondiales, nous sommes désormais confrontés aux impacts du changement climatique qui freinent déjà nos efforts pour une croissance durable et mettent à l’épreuve la résilience de nos communautés. Ces impacts n’ont épargné presque aucune région d’Afrique, faisant du continent l’un des plus dévastés par les impacts du changement climatique, selon les derniers rapports du GIEC », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter, « L’Afrique est obligée, avec ses moyens financiers déjà limités et son faible niveau de soutien, de dépenser environ 2 à 3 % de son PIB par an pour s’adapter à ces impacts ; une responsabilité disproportionnée qui ne peut être qualifiée que d' »injustice climatique ». Les gouvernements africains et toutes les autres voix africaines, de la société civile, des jeunes, des groupes de femmes, des agriculteurs, des travailleurs, des universités et du secteur privé africain florissant, devraient tous continuer à appeler à une justice climatique fondée sur l’équité et la disponibilité de moyens de mise en œuvre, et guidés par le principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives ».
M. Shoukry a également réitéré la pression de la présidence égyptienne en faveur d’un programme d’adaptation transformateur et a exhorté toutes les parties, y compris en Afrique, à mettre à jour leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) pour faire preuve d’une plus grande ambition à l’avenir.
En tant que prochaine présidence de la COP27, l’Égypte s’est engagée à assurer un soutien durable et fiable aux pays africains. L’accès à un financement climatique approprié est et restera un pilier essentiel et une priorité avancée pour l’Afrique afin de permettre au continent de contribuer de manière significative à la réponse climatique mondiale.
Un engagement ferme
« Nous n’épargnerons aucun effort pour aider les parties à s’engager dans un dialogue franc, constructif et dynamique qui aborde les pertes et les dommages, y compris la question centrale des financements nouveaux et supplémentaires qui y sont consacrés », a souligné le ministre égyptien des Affaires étrangères.
Pour sa part, Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif par intérim de l’ONU changements climatiques est revenu sur la menace que charrie le changement climatique. « Aucun pays, riche ou pauvre, n’est à l’abri de la sécheresse, des inondations, des incendies de forêt, de la perte de terres, de la dégradation de la biodiversité ou de la pollution. L’Afrique a longtemps été dépeinte comme une région à problèmes. Et il est indéniable que l’Afrique est confrontée à des défis climatiques massifs. Cependant, il est grand temps que les contributions majeures de l’Afrique aux défis mondiaux soient également reconnues. Cette semaine du climat porte sur le pouvoir des partenariats. Aucun pays, riche ou pauvre, ne peut résoudre seul le changement climatique. Nous devons exploiter le potentiel qui se présente lorsque les bonnes personnes sont réunies dans la salle. », a –t-il déclaré.
Pour rappel, l’ACW 2022 qu’abrite le Gabon et organisée en collaboration avec la CCNUCC. Elle réunit plus de 1 000 parties prenantes clés d’Afrique pour discuter des risques et des priorités clés et collaborer en vue d’opportunités, ainsi que pour développer des partenariats internationaux, continentaux et régionaux en matière d’action climatique.