La Commission économique africaine (CEA) ne veut lésiner sur le moindre détail pour la matérialisation du projet de la Zone Libre échange continentale africaine. C’est le moins que l’on puisse dire, avec l’organisation de cet atelier pour les hommes de media francophones, et dont l’objectif principal est de conforter leurs connaissances et leur appréhension du rôle de la ZLECAf, dans l’impulsion de la croissance économique. Le but visé in fine, étant la mise sur pied, d’un partenariat pour la sensibilisation et la mise en œuvre dudit projet.
Appelée à exposer sur l’état de la mise en œuvre de ce processus, Mahlet Girma Bekele a édifié les participants sur ses aspects structurels. Non sans passer en revue, un certain nombre de repères chronologiques. Occasion pour elle, de faire un bref rappel historique du projet.
Selon elle, le début des échanges commerciaux dans le cadre de ce projet, remonte au 1er Janvier 2021. Alors que l’accord instituant sa mise en lui-même, est entré en vigueur, le 30 Mai 2019, à la suite des négociations lancées en juin20215. En outre, au mois de juillet 2022,43 États parties avait déjà déposé leurs instruments de ratification de la ZLECAf.
23 stratégies nationales validées
Pour la mise en œuvre de la ZLECAf, 23 pays ont déjà validé leur stratégie, a-t-on appris. (Afrique du Sud, Burkina Faso, Burundi, Tchad, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, RDC, Gabon, Ghana, Guinée, Kenya, Malawi, Mauritanie, Maurice, Namibie, Niger, l’Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Gambie, Togo, Zambie et Zimbabwe).
Toutefois, l’oratrice a relevé qu’il incombe aux États membres, pour une plus grande efficacité de la ZLECAf, de poursuivre la ratification de l’Accord, mais aussi de le mettre en œuvre de manière efficace. Sur ce second aspect, l’analyste en commerce et en intégration régionale a prescrit d’adopter les stratégies, et de déployer les plans d’action efficaces, pour atteindre ces nobles objectifs.
Avec les hommes de média, les échanges ont porté sur d’éventuels écueils, tels que les velléités conservatrices été protectrices, ayant encore pignon sur rue dans plusieurs nations, et qui pourraient obérer la matérialisation de ce processus. Pour lever l’équivoque, Mahlet Girma Bekele a rappelé que tous ces facteurs ont été bien pris en compte. Et que le mécanisme a élaboré des outils d’accompagnement, pour ne pas créer des frustrations ou alors, laisser certaines économies en rade.
Dans ce droit fil, elle a par exemple mis en exergue, « le rôle clé du secteur privé et des partenaires du développement : Investir dans des secteurs qui les intéressent, qui sont stratégiques pour l’Afrique et qui présentent un potentiel pour les Droits à valeur contingente (CVR) ».
Autrement dit, « la mise en œuvre de la ZLECAf reste cruciale, malgré les écueils, pour construire des économies africaines diversifiées et plus fortes. Et qu’il demeure crucial de placer l’Accord de la ZLECAf dans une perspective nationale/régionale pour tirer meilleure partie de ses avantages », a conclu Mahlet Girma Bekele