Le Gabon n’a pas fait dans la dentelle lors du récent Africa CEO Forum qui vient de se tenir à Abidjan en Côte d’Ivoire. Le pays qui tenait à tout prix à promouvoir ses différents secteurs porteurs, a mis les petits plats dans les grands au cours de cette grand-messe économique et des affaires.
Ainsi, la session consacrée à « Invest In Gabon » a permis à la délégation gabonaise, conduite par le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze de faire étalage du potentiel économique du pays. A l’occasion, les atouts ainsi que les atours sans pour autant oublier les développements économiques récents ont été mis à contribution afin de susciter l’engouement de potentiels investisseurs.
Dans ce cadre, le ministre des Mines et de la Géologie, Chen Sylvestre Mezui M’Obiang a devisé avec l’ancien capitaine des « éléphants de Côte d’Ivoire, Didier Drogba. A l’occasion, l’icône du football ivoirien lui a signifié sa volonté de se reconvertir en homme d’affaires. De manière spécifique, il lui décliné ses velléités d’investir dans le secteur aurifère gabonais.
Un choix presque judicieux et stratégique. Cela, dans le mesure où ce secteur est en pleine redynamisation. A preuve, le secteur minier qui s’inscrit au rang de moteur de croissance, au même titre que les hydrocarbures, l’agriculture, l’agro-industrie, la pêche, le Bois BTP et l’habitat occupe une place de choix dans le Plan d’accélération de la transformation mis en œuvre depuis 2021. L’objectif étant de booster la contribution de l’industrie minière à l’économie qui reste limitée en termes de recettes fiscales à 10% et d’exportations à 16%.
Dans ce droit fil, le secteur aurifère se positionne désormais comme une valeur refuge. Ce, d’autant que le Gabon espère produire davantage dans l’optique de se constituer une réserve stratégique d’or, pour plus de crédibilité sur les marchés extérieurs. Par ailleurs, l’inauguration, il y a quelques jours de la première raffinerie du pays pour cette matière première est assez révélatrice des ambitions de l’Etat gabonais pour ce secteur.
Faut-il le rappeler, au cours de ces cinq dernières années, selon les données de l’administration douanière, les exportations de l’or brut du Gabon ont varié entre 1,2 et 2,7 milliards de FCFA, avant de s’envoler en 2021 à 8,4 milliards de FCFA soit une augmentation de 440% sur la dernière année. Et selon les chiffres du ministère de l’Économie, l’or a pesé en 2021, 0,3 % des exportations du Gabon contre 0,1 % en 2019. D’après la Société équatoriale des mines (SEM), la production aurifère gabonaise est de 2 tonnes par an. Une grande partie de cette production provenant du traitement de l’or alluvial.