Le premier trimestre de l’année en cours n’aura pas été d’un bon cru pour les activités du secteur extractif. Selon la note de conjoncture sectoriel de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), au cours cette période sous-revue, les activités extractives ont baissé de 6,5% par rapport au trimestre précédent.
La DGEPF explique que ce recul reste corrélé à la mauvaise orientation de l’activité dans la production de manganèse et du gaz naturel et ce, malgré le regain d’activité dans la branche pétrole. Par contre, en termes de points de pourcentage, bien qu’en retrait, les activités extractives ont tout de même gagné 2,5 pts sur la période sous revue, passant de -9% au quatrième trimestre 2022 à -6,5% à trimestre 2023.
Face à cette morosité, l’indice de la production pétrolière s’est redressé de 2% par rapport au quatrième trimestre 2022. Malgré le respect des quotas édictés par l’Opep+, cette performance a été réalisée grâce à une production des champs sans interruptions (dysfonctionnements ou arrêts programmés). Ce bon rendement des puits s’explique également par les efforts d’investissement antérieurs réalisés par les opérateurs.
Dans cette mouvance, la production de manganèse est restée dans la continuité du quatrième trimestre 2022. Elle a chuté de 29,7% en glissement trimestriel. En outre, la rupture de la voie ferrée intervenue le 24 décembre 2022 a obligé les opérateurs situés au-delà du lieu de l’incident, à baisser très fortement leur activité, faute de pourvoir évacuer le minerai. Cet accident est venu exacerber une situation déjà marquée par une pénurie de carburant et une faible disponibilité de wagons pour l’évacuation du minerai.
S’agissant de la branche gaz naturel, sa production a baissé de 2,8% par rapport au dernier trimestre 2022. Cela, toujours en lien avec les soucis opérationnels enregistrés par le principal opérateur. En glissement annuel, la production n’a reculé que de 1,4%.