Les perspectives à moyen terme pour le Gabon indiquent que la reprise économique se poursuivrait bien que de façon plus modeste cependant, des vulnérabilités externes et internes peuvent compromettre la croissance future du pays. La croissance est projetée à 3,1% pour l’année 2023, selon la Banque mondiale.
Elle serait tirée par les industries extractives, mais aussi par la production agricole, en particulier celle du caoutchouc et du palmier à huile. Les services et travaux publics contribueraient davantage à la croissance, tirés par la hausse des dépenses publiques dans la perspective des prochaines élections présidentielle, législative et locale. Mais aussi, du fait de l’accélération des investissements publics pour achever la mise en œuvre des plans stratégiques du gouvernement (PAT et PSGE), dont les échéances sont prévues en 2023 et 2025.
Conjugués à l’impact des cours élevés des produits de base, les efforts d’assainissement budgétaire profiteraient à l’équilibre budgétaire du pays à moyen terme.
L’excédent budgétaire devrait néanmoins se réduire à 2,1% du PIB en 2023, compte tenu de la hausse attendue des dépenses pendant la période électorale et du coût élevé des subventions aux carburants.
Cependant, le montant des recettes publiques devrait encore augmenter en 2023, grâce aux recettes pétrolières mais aussi à des réformes supplémentaires qui doivent être mises en place en matière de réduction des dépenses fiscales et d’optimisation du fonctionnement de l’administration fiscale.
En ce qui concerne le secteur extérieur, les perspectives de croissance positives en Chine devraient continuer à profiter aux exportations gabonaises mais, la baisse progressive des cours du pétrole et de la production de pétrole se traduirait par une réduction de l’excédent du solde du compte courant au fil des années.