La Prime de la performance budgétaire est décidément un sujet très inflammable. L’on croyait le dossier clos, avec les sorties médiatiques des Secrétaires généraux des ministères de l’Economie et des Participations et de son collègue des Comptes Publics, à l’endroit du Directeur général du budget et des comptes publics, au lendemain de ses propos concernant ladite prime, lors de la célébration en différé de la fête du Travail, le 25 Mai 2024. Tel n’est apparemment pas le cas. Comme pour marquer son intérêt mais aussi et surtout, décliner sa position sur ce dossier, l’Intersyndicale des régies financières et administration assimilées (IRFAN) est sortie de sa réserve ce 30 mai 2024.
Invite à la vigilance afin de ne pas céder à toute tentative de manipulation
Dans une déclaration lue par son porte-parole, Judicaël Mbandiga Bissawou, elle invite ses membres à la vigilance afin de ne pas céder à toute tentative de manipulation. « A la lumière des sorties qui ne visent pas à entretenir la trêve sociale, à trouver des solutions tant efficaces, efficiente et pragmatique face aux injustices subies par nos syndiqués et à l’acharnement organisé au plus haut niveau de l’administration, contre tous ceux qui osent penser à la restauration de la dignité des agents publics bafouées par une procédure inique depuis plus de quatre ans, nous Intersyndicale des régies financières et administration assimilées, constatons pour le déplorer la cabale perfidement orchestrée dans l’optique de nuire par des prise de position acerbes fait contre le Directeur général du budget et des comptes publics suite à son discours du 25 Mai 2024 », a – t – il déclaré.
Surprise et même indignée des communications faites par les Secrétaires généraux des ministères de l’Economie et des Participations et des Comptes Publics sur ce dossier, l’IRFAN a tenu à rappeler que le Directeur général du budget et des comptes publics est parfaitement dans son rôle. « Il ne fait que reprendre l’énumération des actions menées par lui depuis son accession à la tête de l’administration éponyme, énumération faite préalablement par le Secrétaire général du syndicat de la DGBFIP lors de la célébration de ce 1er mai en différé. », fait – elle savoir.
Attitudes antithétiques aux idéologies du CTRI et des plus hautes autorités du pays
L’IRFAN s’offusque donc de ces sorties et de cet acharnement des Secrétaires généraux des ministères de l’Economie et des Participations et de son collègue des Comptes Publics, qu’elle ne se gêne d’ailleurs pas de qualifier « d’antithétiques aux idéologies du CTRI et des plus hautes autorités du pays ».
Car, ajoute –t-elle, « elles ne visent qu’à donner une connotation alambiquée des propos du DGBFIF ». D’autant, « plus que ce dernier a signé depuis le 14 Mai de l’année courante l’ordonnance de paiement portant fonctionnement du Comité bipartite, administration-intersyndicale des régies financière et administrations assimilées ». Toute chose, selon elle qui démontre « qu’il n’est nullement en déphasage et encore moins en dissonance avec ledit comité ».
Par voie de conséquence, le bureau de l’Intersyndicale des régies financières et administration assimilées, cités dans les communiqués des Secrétaires généraux cités supra, indique ne pas se reconnaitre dans ces communications. Au contraire, « Il condamne fermement les propos diffamatoires tenus contre un compatriote inscrit dans une logique d’amélioration des conditions de vie des agents publics en général, et de ses administrés en particulier, comme le veulent les plus hautes autorités de l’exécutif ». Fort de tout cela, « il appelle tous ses adhérents et sympathisants à la vigilance quant aux tentatives de distractions et déstabilisations pouvant retarder les travaux du Comité bipartite administration-intersyndicale des régies financières et administrations assimilées ».