Lors de la présentation des perspectives économiques pour la région subsaharienne par le Fond monétaire international (FMI), le 20 juin dernier par le représentant – résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, GOMEZ AGOU, le ministre de l’Economie et des Participations, Mays MOUISSI a lever un pan du voile sur les récents chiffres de la dette publique du Gabon ainsi que sur la situation macroéconomique de la zone CEMAC.
Pour le ‘’Patron’’ de l’économie gabonaise, les chiffres avancés par le Fonds monétaire international (FMI) sur la dette dont le taux est de 70,5 % du PIB doivent être pris avec une certaine prudence. Car, contrairement à l’opinion selon laquelle la dette a explosé en six mois, « Les données traitées par le FMI intègrent, en plus des statistiques de la Direction générale de la dette, la dette TVA, les instances du Trésor, les arriérés de salaire ainsi que les Bons du Trésor, qui sont des engagements de trésorerie à court terme. C’est ce qui donne un taux d’endettement de 70,5 % du PIB à fin décembre 2023 selon le FMI ».
Au cours de cette période allant du 1er septembre 2023 au 30 avril 2024, « les remboursements de la dette publique conventionnée ont représenté 789 milliards de de FCFA dont 588,7 milliards de FCFA en principal et 209,3 milliards de FCFA en intérêt. Sur la même période les tirages effectués se sont établis à 485 milliards de FCFA, soit u désendettement net de 104 milliards de FCFA », a renseigné le membre du gouvernement. Avant de rappeler que « le rapport de l’Article 4 du FMI ayant sorti ces chiffres avait pour objet d’aider le gouvernement de Transition à faire le point sur la situation des finances publiques jusqu’en 2023 ».
Au niveau sous-régional, le ministre de l’Economie et des Participation, par ailleurs Président du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et président du Conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) s’est félicité de la dynamique de reprise qu’observent les économies de la CEMAC. Le FMI table ainsi sur une hausse du PIB de 3,4% en 2024 et 3,1% en 2025 contre 2,7% en 2023. Dans le même temps, la dette a enregistré une tendance haussière avec un taux estimé à 51,3% du PIB en 2024 contre une moyenne de 35,2% du PIB sur la période 2011-2019.