Selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) les perspectives de croissance de la zone CEMAC s’annoncent encourageantes au cours de cette année. A en croire son Bulletin économique et statistiques du mois de juin 2024, l’institution bancaire sous-régionale prévoit une croissance oscillant autour de 3,3 % en 2024, contre contre 2,3 % en 2023.
Dans cette mouvance, elle entrevoient un fléchissement des tensions inflationnistes avec un taux d’inflation en moyenne annuelle autour de 3,9 % à fin 2024, contre 5,6 % en 2023 ; une amélioration des finances pu- bliques avec un excédent du solde budgétaire, base engagements, dons compris, à 0,5 % du PIB en fin 2024, contre – 0,2 % en 2023 ainsi qu’une diminution de l’excédent du compte courant, dons officiels compris de 4,2 % du PIB en 2023 à 3,6 % en 2024, une augmentation de la masse monétaire de 13,5 %, contre 9,1 % en 2023, et enfin une stabilisation des réserves de change à 7 284,8 milliards à fin 2024, correspondant à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 78,4 % et 4,79 en mois d’importations de biens et services, contre 74,8 % et 4,82 mois respectivement en 2023.
En ce qui concerne les perspectives à moyen terme, malgré la dégradation des conditions économiques mondiales depuis le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, après la pandémie de la Covid-19, et récemment avec le déclenchement de la guerre au Moyen-Orient, l’activité devrait faire preuve de résilience dans la CEMAC, soutenue par le dynamisme du secteur hors pétrole et la poursuite des réformes structurelles. Ainsi, la BEAC prévoit une croissance de l’activité économique à 3,8 % en 2025 et à 3,7 % en 2026 et 2027 .
Les autres comptes macroéconomiques seraient caractérisés par : une légère dégradation de la situation des finances publiques, avec un solde budgétaire, base engagements, dons compris, qui ressortirait en moyenne annuelle autour de 0,2 % du PIB sur la période 2025-2027, après 0,5 % du PIB en 2024 ; une dégradation progressive du solde extérieur courant, dons inclus, de 0,6 % du PIB en 2025, 0,1 % du PIB en 2026, puis – 0,8 % du PIB en 2027 ; et une hausse annuelle de la masse monétaire d’environ 10,0 % entre 2025 et 2027, qui résulterait principalement d’un accroissement de 16,1 % des avoirs extérieurs nets et de 6,1 % des crédits à l’économie.