Membre de l’Unesco depuis son indépendance en 1960, le Gabon se veut très actif pour défendre son identité et son patrimoine, à la fois culturel et naturel. C’est le principal centre d’intérêt de l’intervention Rachel Annick OGOULA-AKIKO, panéliste de la Conférence des ambassadeurs africains de Paris (CAAP XIV) tenue à Paris (France) le 25 septembre 2424 et dédiée à la diplomatie culturelle et réunissant neuf ambassadeurs africains en poste à Paris.
Prenant la parole à la tribune de l’Unesco, Mme Rachel Annick OGOULA-AKIKO, épouse OBIANG MEYO, ambassadeure de la République du Gabon à l’Unesco, a d’emblée souligné que ce « dialogue culturel, qui est lui-même l’essence du vivre-ensemble, moteur d’une paix durable dont le monde a tant besoin ». Car « la culture est une arme puissante au service du maintien de la paix et des relations pacifiques entre les peuples », a-t-elle observé soulignant qu’« aucun développement ne peut être durable sans une forte composante culturelle ».
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) – dont le siège est à Paris – étant une enceinte politique et diplomatique qui compte plus qu’on ne l’imagine bien souvent. C’est pourquoi, a –t-elle ajouté, « la diplomatie culturelle est un vecteur par excellence de la coopération forte et historique entre l’Afrique, la France et les pays du Golfe », était le thème de cette XIVe Conférence qui a fait salle comble et a réuni le mercredi 25 septembre plus de 300 participants dans la Salle XI de l’Unesco.
« Mon pays est membre de l’Unesco depuis le 16 novembre 1960 » dans la foulée même de son accession à l’indépendance proclamée le 17 août 1960, se plaît-elle à rappeler en soulignant que, « le Gabon est attaché à la diplomatie multilatérale dont l’un des piliers qui permet de faire rayonner notre diplomatie est la promotion de notre patrimoine culturel, matériel et immatériel très riche » car « en investissant dans la diplomatie culturelle, nous créons des ponts ».
‘’Une étroite collaboration avec la France pour la défense de notre patrimoine’’
« Très riche de sa diversité culturelle, mon pays est engagé à préserver activement et valoriser toutes ses richesses culturelles » dans le cadre de l’Unesco. C’est ainsi que deux sites aux valeurs universelles exceptionnelles ont pu être inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, à savoir l’écosystème du site de la Lopé-Okanda en 2007 et le Parc national de l’Ivindo en 2021. « Ces efforts, ajoute-t-elle, témoignent de l’engagement de notre pays à préserver et valoriser ses richesses » naturelles et culturelles.
Dans ce but, la diplomate gabonaise a fait état d’« une étroite collaboration avec la France » qui se matérialise notamment par la présence d’un Institut culturel français très dynamique à Libreville qui joue « un rôle clé dans la promotion et surtout le soutien aux initiatives culturelles locales ».
Retour de quatre-vingt-dix biens culturels au Gabon
Autre exemple concret : « le projet [lancé par l’avant-dernier ambassadeur de France] de transformation de l’ancienne ambassade de France au Gabon en un Centre de création artistique qui permet de redéfinir l’identité culturelle gabonaise et dynamiser la scène artistique locale, en révélant des artistes gabonais » qui méritent d’être connus.
Elle a également évoqué à titre d’exemple, bien entendu, la campagne menée pour le retour ou la restitution des biens culturels à leurs pays d’origine et souligne qu’un accord a ainsi été passé avec la France, le 29 janvier dernier, pour le retour de quatre-vingt-dix biens culturels au Gabon. « Cet événement symbolique, observe-t-elle pour conclure sur ce sujet sensible, marque un pas important vers la réintégration et la réappropriation de notre patrimoine culturel national ».
Pour conclure, elle a fait observer que, « le Gabon continue d’œuvrer pour une diplomatie culturelle dynamique et une préservation rigoureuse de son patrimoine », grâce notamment à des partenariats internationaux et un dialogue culturel efficace et fructueux avec de nombreux pays.
Avec AfricaPresse.Paris (APP)