Selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), ces réserves se situaient à 951,9 milliards en avril 2024. La liquidité injectée à travers les Facteurs autonomes de la liquidité bancaire (FALB), dont le solde est revenu de 1 806 milliards à fin avril 2024 à 1 449 milliards à fin juillet 2024, confirme cette tendance observée sur l’évolution des réserves brutes du système bancaire.
La variation du solde des FALB, s’explique principalement par l’évolution des avoirs extérieurs et des autres postes nets, dont les effets restrictifs induits par leur baisse n’ont pas pu être compensés par les effets expansifs découlant de la dynamique des autres facteurs (créances nettes sur les gouvernements, et circulation fiduciaire).
Concernant les réserves obligatoires, le montant à constituer par les établissements assujettis a augmenté de 7,0 milliards, pour s’établir à 1 081,9 milliards en juillet 2024. Pour ce même mois, l’encours moyen des réserves libres du système bancaire (689,1 milliards) a représenté 63,7 % des réserves requises contre 109,6 % un an auparavant. Le nombre d’établissements de crédit en déficit de constitution des réserves obligatoires est demeuré à sept, entre juillet 2023 et juillet 2024.
Ainsi en déduisant les réserves obligatoires des réserves brutes, avant opérations de politique monétaire, le déficit de liquidité du système bancaire s’est accru sur la période sous revue, passant de 123 milliards à 166,7 milliards. Pour combler ce déficit, la BEAC a repris les injections actives de liquidité en juin 2024.
Ainsi, sur le compartiment des interventions de la Banque Centrale sur le marché monétaire, le volume des injections nettes dans le système bancaire s’est élevé à 855,8 milliards en juillet 2024 contre 786,0 milliards trois mois plus tôt, en augmentation de 8,9 % (69,8 milliards). De façon spécifique, l’encours moyen des avances de la BEAC au système bancaire a progressé de 88,4 milliards, pour se situer à 936,9 milliards en juillet 2024.
Ces concours sont également constitués : des avances au titre de la facilité de prêt marginal dont le volume a baissé de 6,6 %, à 673,7 milliards ; et des avances octroyées via le guichet spécial de refinancement qui ont diminué de 127,2 milliards en avril 2024, à 120,6 milliards trois mois plus tard suite aux nouvelles tombées d’échéance. Quant à l’encours des opérations de reprise de liquidité du système bancaire, il a progressé de 29,6 %, passant de 62,5 milliards à 81,0 milliards sur la période de référence.
En effet, le volume moyen de l’opération principale de reprise de liquidité est passé de 35,6 milliards en avril 2024 à un montant nul trois mois après, suite à l’arrêt des ponctions de liquidité au titre de l’opération principale à partir de juin 2024. En revanche, le volume moyen de l’encours des Bons BEAC s’est accru de 201 %, pour s’établir à 81,0 milliards en juillet 2024 contre 26,9 milliards en avril 2024.