Composées des réserves libres et des réserves obligatoires, les réserves brutes du système bancaire de la CEMAC ont connu une nette augmentation au troisième trimestre 2018.
Elles sont ainsi passées de 1 799,8 milliards de FCFA en septembre 2017 à 1 846,2 milliards de FCFA en septembre 2018. Soit une hausse de 2,6 % contre une baisse de 6,0 % à la même période en 2017.
Cette progression en rythme annuel a cependant ralenti au cours du troisième trimestre 2018, avec seulement un accroissement de 2,6 % en septembre 2018 contre + 20,3 % en juillet 2018 et + 12,5 % en août 2018.
Cette évolution a contribué à la hausse de la part des réserves dans le bilan des banques (réserves / total du bilan) qui a gagné 0,1 point au troisième trimestre 2018 à 14,1 %, après 2,2 points au deuxième trimestre 2018 et 2,4 points au premier trimestre 2018.
En septembre 2018, ce ratio s’est cependant stabilisé en glissement annuel (0,1 %) contre une baisse de 0,5 % sur la même période en 2017, en liaison avec sa progression en République Centrafricaine (de 13,2 % à 14,1 %), au Congo (de 12,9 % à 14,1 %), au Gabon (de 11,6 % à 14,7 %) et au Tchad (de 5,3 % à 8,8 %) et son recul au Cameroun (de 15,0 % à 13,9 %) et en Guinée Équatoriale (de 21,5 % à 17,5 %).
Par composante, cette évolution des réserves brutes en glissement annuel résulte de l’accroissement notable des réserves obligatoires sur la période (de 439,1 milliards de FCFA à septembre 2017 à 571,5 milliards de FCFA à septembre 2018, soit 30,2 % après un recul de 8,7 % un an plus tôt) qui a compensé la baisse des réserves libres (de 1 360,7 milliards de FCFA à 1 274,7 milliards, soit – 6,3 % après -5,1 % douze mois auparavant).
Principale composante des réserves libres, le solde des comptes courants des banques à la Banque Centrale est revenu de 1 090,6 milliards à 963,1 milliards, en repli de 11,7 % contre une diminution de 4,7 % antérieurement.
Les encaisses des banques ont, quant à elles, augmenté de 15,4 %, pour se situer à 311,6 milliards, tandis que les placements bancaires sur le marché monétaire sont restés constants à 55,4 milliards.
Alexandre Legrand (Sce BEAC)