Depuis quelques temps le Gabon mène une intense activité consultative, avec des partenaires et des diplomates accrédités à Libreville dans le but de tirer meilleur profit des expériences de leurs pays, pour booster son secteur touristique.
Avec la Société 4 marketing technology venture
Durant la semaine du 11 au 14 février dernier, le bal a été ouvert avec la Société 4 marketing technology venture spécialisée dans les services de technologie marketing disruptive avec pour objectif, de remodeler le marketing au niveau mondial.
En effet, le Gabon entend utiliser ses plates-formes et ses services de nouvelle génération, notamment de l’information et de la communication afin de faire connaitre davantage, ses nombreuses potentialités touristiques.
Selon Karine Arissani, Dg de l’AGATOUR, « ces moyens représentent un gain de temps extraordinaire et permettent d’avoir les informations souhaitées à partir des différents moteurs de recherche sur internet, où que vous soyez dans le monde ». Et qu’en outre, « Cette opportunité est à saisir pour une meilleure visibilité du pays. Et avec l’aide des partenaires, des efforts devraient être faits pour que le coût financier proposé soit supportable. », souligne-t-elle.
Avec la Banque africaine de développement
Avec l’institution financière panafricaine, les échanges ont porté sur le développement du tourisme. Lequel développement passe forcément par la route, facteur incontournable d’interconnexion des personnes et des biens, donc de développement. Pour les autorités gabonaises, l’appui de la BAD devrait être davantage porté sur le développent des infrastructures.
Car, « Il est important que le pays ait un meilleur réseau routier national pour un accès facilité sur les différents sites touristiques. Il en est de même du désenclavement des zones stratégiques telles que les parcs nationaux, une réhabilitation des aéroports et aérodromes de l’intérieur du pays reste aussi indispensable, ne serait-ce que pour permettre aux petits avions de se poser », souligne-t-on.
Le problème d’une compagnie nationale a également été évoqué. « Notre pays doit avoir la sienne aux côtés des autres qui exploitent notre desserte. Cela permettra la libéralisation du ciel gabonais mais aussi et surtout, une réduction des coûts des titres de transport. De même, il nous faut procéder à l’aménagement de zones d’intérêt touristique ayant le minimum, (hôtel, piscine, boutiques, restaurants etc…), dans une ou plusieurs villes afin d’inciter les gabonais à être les premiers touristes chez eux, (week end en famille, séminaires, colloques, conférences, mariages etc..) », relève-t-on. Dans ce cadre, la BAD dont l’implication au Gabon est fortement est actée, est la bienvenue.
Agence française de développement
Avec ce partenaire financier français, le gouvernement dit se réjouir de la signature de la réhabilitation du chemin de fer Transgabonais. Avant de relever que : « Nous souhaitons vivement que l’Agence française de développement (AFD), dans son programme bien avancé du secteur santé, puisse renforcer les capacités ou financer la réhabilitation des dispensaires et même des unités médicales qui existent sur certains sites touristiques ». Et d’ajouter « Bien entendu, il s’agit ici de prendre en charge immédiatement le touriste ou toute autre personne qui pourrait être victime de souci de santé ».
Dans ce processus de relance de l’industrie touristique, le gouvernement a également salué l’implication de l’Agence nationale des parcs nationaux, (ANPN). Cela, ‘’pour avoir pris des dispositions dans ce sens par la mise en place de la couverture d’assurance des usagers et des touristes ainsi que la mise à disposition d’un hélicoptère si une évacuation est nécessaire’’.
Avec les acteurs du secteur hôtelier
Pour l’AGATOUR, il s’avère important que les hôteliers, les restaurateurs et les autres acteurs de la filière puissent s’organiser en association par exemple. ‘’Cela permettra aux pouvoirs publics d’avoir un seul interlocuteur qui défende les intérêts de leurs différentes corporations’’, souligne-t-on.
Avec l’ambassadeur du Liban
Avec l’énorme potentiel de 9000 sujets libanais installés au Gabon contre 1500 au Cameroun, des accords entre les deux États existent depuis 2001. Malheureusement, la non ratification de ceux-ci par la partie gabonaise, cause un énorme souci.
Pour la partie gabonaise, il serait souhaitable de les relancer. Même si l’on relève par ailleurs que cette forte colonie intervient peu dans le domaine touristique. Et qu’elle est plus active dans le commerce ordinaire. Prenant le cas de la Côte d’Ivoire où cette communauté est nettement plus importante, on y note une plus grande variété de participation dans le domaine économique. Ce qui n’est pas le cas au Gabon. Pour inverser cette mauvaise tendance, les autorités gabonaises souhaitent donc une présence effective d’investissements des frères libanais dans le domaine touristique.
Avec Olam
Avec la filiale locale de la singapourienne Olam international, l’importance de la mise en place d’une vraie cartographie des sites touristiques a été évoquée. Selon la DG, Karine Arissani, « le touriste doit avoir toutes ces informations à partir du net quel que soit le pays où il se trouve, ou à son arrivée à l’aéroport international Léon Mba. La contribution d’Olam pour la mise en place de ces cartes touristiques, en appui avec l’ANPN est une excellente chose ».
Avec l’ambassadeur du Maroc
Le Maroc, avec un taux de plus de 12 millions 300 milles touristes en 2018, incontestablement la destination touristique africaine la plus prisée, devant l’Afrique du Sud. Ce secteur confère en outre plus de 25 000 nuitées/jours, deux millions d’emplois directs et indirects, plus de huit milliards de dollars de recettes qui représentent 17 % du PIB et 20 % des exportations etc….
Au regard de ce potentiel, l’ambassadeur du royaume chérifien près le Gabon a fait plusieurs recommandations et suggestions au gouvernement gabonais. Il s’agit entre autres : de l’amélioration des infrastructures (routes, voies d’accès, hôtels), création d’une compagnie aérienne et une libéralisation du ciel gabonais, mise en place d’un fond d’investissement touristique, incitation des banques ou institution financière à accompagner l’Etat dans politique de relance du tourisme.
Le diplomate marocain a également évoqué la mise en place de statistiques fiables afin de savoir combien de touristes sont venus pour les vacances, affaires ou autres ; la révision des prix de la destination Gabon, les tarifs pratiqués étant en ce moment très onéreux ; la formation des personnels d’accueil dans les hôtels car malheureusement, nous assistons parfois à quelques manquements.
A cela s’ajoutent : la promotion du tourisme local en tenant compte du fait que ceux qui ont des petits moyens puissent aussi être des touristes chez eux ; l’allégement des formalités d’obtention des visas pour les touristes. Pour la mise en effectivité de toutes suggestions, au niveau de l’AGATOUR, l’on souhaite que les différentes entités qui interviennent directement dans le développement du tourisme, puissent s’en approprier.
Avec l’ambassade d’Espagne
Le royaume d’Espagne est également disposé à accompagner le Gabon dans ce processus. Dans ce cadre, son diplomate accrédité au Gabon a promis de jouer un rôle actif dans le développement du secteur. Son pays devrait intervenir notamment dans la formation, la mise en place d’une cogestion des hôtels appartenant à l’Etat à de groupes hôteliers ibériques, des investisseurs dans la construction d’hôtels et aux autres lodges dans les parcs nationaux, et bien entendu, un accompagnement dans le développement de la stratégie.
Avec l’ANPI- Gabon
Pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés, l’AGATAOUR compte s’appuyer sur les conclusions de la session du Haut conseil de l’investissement sur le secteur tourisme, tenu à Libreville au mois de février 2017. Suite à la présentation faite par la Directrice générale de l’ANPI- GABON, Nina ABOUNA, dont le thème était axé sur : ‘’La contribution de l’ANPI- Gabon au développement du tourisme gabonais’’, un certain nombre de points a retenu l’attention de l’AGATOUR.
Il s’agit notamment : des missions de l’ANPI, du constat de l’environnement économique, des suggestions, des axes de coopération ANPI- GABON et les structures d’appui au tourisme et enfin, des projets inscrits dans le cadre du comité de suivi investissement.
Alexandre Legrand avec l’AGATOUR