Au terme des entretiens avec les institutions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le 20 mai 2021, les services du Fonds monétaire international (FMI) ont dressé un rapport sur les politiques communes des pays membres, ainsi que sur les politiques communes à l’appui des programmes de réforme de la sous-région.
Ainsi selon les termes dudit rapport, les experts du FMI ont posé la nécessité d’un engagement coordonné plus fort en faveur des réformes pour préparer la reprise en raison des facteurs de vulnérabilité existants et des perspectives incertaines.
En effet, illustrent-ils, « Après la phase initiale de la crise liée à la pandémie, la région se trouve à un moment charnière. En outre, la deuxième phase de la stratégie régionale doit viser une transformation radicale par la mise en œuvre rapide et décisive des réformes structurelles, de transparence et de gouvernance qui jetteront les bases d’une croissance diversifiée, inclusive et durable ».
Suite à ce diagnostic, les services du FMI ont prescrit leur antidote. Ils ont ainsi préconisé une stratégie régionale coordonnée afin de remédier aux obstacles qui ralentissent les réformes essentielles favorables à la croissance du secteur privé, la diversification économique et l’intégration régionale.
Cette stratégie, selon ces derniers se veut d’ailleurs plus opportune. Cela, dans la mesure où, concomitamment, « les pays de la CEMAC disposent d’une marge de manœuvre très restreinte du fait de leur dette élevée et de la faiblesse de leur position extérieure et devraient donc axer leurs mesures sur la réduction des ratios d’endettement public et le renforcement de la position extérieure régionale ».
De plus, les nouveaux programmes appuyés par le FMI, dans les pays où les accords antérieurs ayant expiré (Cameroun, Congo, Gabon et Tchad) et la reprise de programmes appuyés par le FMI qui ont dérapé (République centrafricaine, Guinée équatoriale), pourraient appuyer cet effort, notamment en catalysant le soutien des bailleurs de fonds, fait observer le FMI