Le Fonds monétaire international (FMI) nourrit des perspectives économiques plus ou moins favorables pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en 2021.
Cette lueur d’espoir se fonde sur ses perspectives économiques mondiales d’avril 2021. Elle repose également tant sur les accords conclus par les services du FMI pour trois nouveaux programmes possibles (Cameroun, Tchad et Gabon), que sur la remise en bonne voie, des programmes en République centrafricaine et en Guinée équatoriale. Cinq indicateurs sont ainsi mis en exergue.
La croissance globale du PIB réel
Selon le FLMI, elle devrait se redresser modérément pour atteindre 2,6 % en 2021, grâce au redressement de l’économie mondiale et à la hausse des cours du pétrole.
Alors que la production pétrolière diminuerait légèrement, l’activité non pétrolière poursuivrait la reprise constatée au second semestre de 2020 et rebondirait de 3,3 % en 2021. L’inflation devrait rester inférieure au critère de convergence régionale de 3 %.
Diminution du déficit budgétaire global (hors dons)
Au cours de la période sous-revue, le déficit budgétaire global (hors dons) devrait diminuer de 0,9 % du PIB pour s’établir à 2,4 % du PIB (soit une amélioration d’environ 1 point de pourcentage du PIB par rapport aux projections précédentes), principalement en raison d’une augmentation des recettes pétrolières, comme le préconisent les services du FMI.
Diminution du ratio d’endettement public
Selon les prévisions, le ratio d’endettement public total de la CEMAC devrait diminuer de 2,7 points de pourcentage du PIB pour atteindre 55,4 %. En outre, un remboursement progressif des arriérés intérieurs accumulés par les États est prévu, conformément aux stratégies qui ont été convenues.
Amélioration du déficit du compte courant extérieur
S’agissant du déficit du compte courant extérieur, il devrait s’améliorer sensiblement pour atteindre 3,1 % du PIB en 2021, principalement en raison de la hausse des exportations de pétrole (4,3 % du PIB), tandis que les importations rebondiraient de 1,6 point de pourcentage du PIB.
Redressement des réserves brutes extérieures
S’agissant des réserves brutes extérieures, elles devraient se redresser pour atteindre l’équivalent de 3,4 mois d’importations fin 2021, grâce au rééquilibrage budgétaire prévu et à la hausse des prix du pétrole.2
Révision à la baisse du déficit cumulé de la balance des paiements
Il s’élèverait à 2,1 milliards d’euros en 2021–23, ce qui représente une révision à la baisse notable (presque de moitié) par rapport aux projections précédentes, en grande partie due à la hausse des prix du pétrole.
Cependant, le financement prévu de la balance des paiements, qui comprend le concours des nouveaux programmes appuyés par le FMI et les décaissements des IFI et d’autres partenaires bilatéraux, a également été considérablement révisé à la baisse, à 4,8 milliards d’euros pour la période 2021–23.
Par référence au rapport des services du FMI de janvier 2021, l’accumulation de réserves brutes sur la période reste globalement inchangée, mais est calculée selon un niveau de départ plus faible à la fin de 2020.
Les réserves extérieures quant à elles, n’atteindraient donc pas le niveau adéquat équivalent à 5 mois de couverture des importations à l’horizon prévisionnel du scénario de référence.
Afin d’éviter une détérioration de la viabilité de la dette dans la région, il sera crucial d’obtenir des financements extérieurs à des conditions concessionnelles ou sous forme de dons pour les pays membres à faible revenu, ainsi qu’un allégement de la dette, le cas échéant, préconise le Fonds