C’est le moins que l’on puisse dire, avec le récent limogeage du ministre d’Etat, en charge des Forêts, Guy-Bertrand Mapangou.
S’il en est une évidence, indiquent les observateurs avertis de la politique gabonaise, le départ du gouvernement de Guy-Bertrand Mapangou, cité dans le scandale du Kevazingo se veut annonciateur d’un nouveau mode de gouvernance au Gabon.
En effet, soutienne-t-ils, ce limogeage vient ainsi renforcer le nouveau Premier ministre dans sa posture de chef de l’exécutif. En plus, il conforte la confiance que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a placé en lui pour conduire les réformes nécessaires pour redresser le pays.
La démarche adoptée depuis sa prise de fonctions, jusqu’à l’éclatement de l‘actuelle crise du Kevazingo, en se mettant au-dessus de la mêlée en tant que chef de l’exécutif, en est également une parfaite illustration de sa maîtrise de la situation.
Car, alliant habilement rigueur, fermeté et ouverture, Julien Nkoghe Bekalé se démarque par sa recherche permanente du consensus. Une disposition qui se traduit par sa permanente volonté d’associer les partenaires sociaux et les institutions dans la recherche des solutions en vue de la stabilité socio-politique du pays.
L’autre grande besogne à laquelle entend s’atteler le Premier ministre, reste incontestablement le nettoyage des écuries d’Augias. Dans ce cadre, il affiche clairement sa détermination de mettre un terme à l’impunité et à l’arrogance qui sont désormais érigées en règles dans la haute administration publique.
Il s’agit également pour lui de mettre un terme à cette récréation qui a un peu trop longtemps duré, et dont certains membres du gouvernement semblent visiblement s’y plaire.
Le limogeage de Guy-Bertrand Mapangou n’est donc ni plus, ni moins, qu’une restauration de l’autorité du chef, ou du moins, un renivellement de l’équipe gouvernementale. Finis donc le statut de super ministre.
Visiblement, Julien Nkoghe Bekalé s’attaque ainsi à un aspect que la plupart de ces prédécesseurs à ‘’l’immeuble du 02 décembre’’ ont eu toutes les peines du monde à gérer pendant leur magistère.
Avec ce premier épisode de ce feuilleton qui s’annonce bien riche en rebondissements et en suspense, certains s’accordent déjà à dire que Julien Nkoghe Bekalé est bel bien l’homme de la situation. Et qu’il aurait l’étoffe de conduire les réformes nécessaires au redressement du pays.
Quoi de plus normal donc ! Car, le 26 février dernier Julien Nkoghe Bekalé avait bel et bien annoncé ses couleurs lors de sa déclaration de politique générale devant les députés. Exercice au cours duquel, il avait reçu l’onction de ces derniers.
Alexandre Le-grand