Si pour la Banque mondiale, les programmes de protection sociale devraient promouvoir l’autonomie et aider les ménages à sortir de la pauvreté, le constat sur le terrain semble s’inscrire aux antipodes des attentes.
Selon la Banque, la conception de la base de données actuelle des Gabonais économiquement faibles (GEF) ne reflète pas l’espoir que les ménages finiront par échapper à la pauvreté et elle ne contient pas les informations nécessaires pour reclasser les ménages qui seraient susceptibles d’y arriver.
Pour inverser la tendance, les autorités devraient : déterminer quand les ménages GEF peuvent bénéficier d’une aide spéciale pour sortir de la pauvreté ; veiller à ce que les ménages participant aux programmes d’entrepreneuriat reçoivent des transferts monétaires réguliers qui leur permettent de stabiliser leur consommation lorsqu’ils construisent des micro-entreprises.
Il s’agira également de fournir une assistance technique et psychologique fréquente et régulière aux bénéficiaires ; et de développer un système de suivi robuste basé sur des indicateurs d’objectifs. Un financement régulier et prévisible destiné aux programmes de protection sociale reste également essentiel pour réduire durablement la pauvreté.
En outre, le gouvernement devrait garantir une allocation de fonds minimum chaque année pour son budget consacré aux transferts sociaux. Cela permettrait de mettre en œuvre un programme de transferts monétaires à long terme en faveur des ménages pauvres, accompagné d’un soutien aux ménages sortant de la pauvreté et de services spécialisés pour les groupes particulièrement vulnérables.