Cette disposition traduit le rôle prépondérant que joue désormais, la numérisation des services bancaires dans le processus d’inclusion financière développé par les banques de la sous-région.
Dans un contexte marqué par la rapidité de l’évolution des technologies innovantes, l’explosion des portefeuilles électroniques et les exigences croissantes des clients en matière de délais de réponse, les banques de la sous-région Cémac sont contraintes d’entamer leur mue numérique. Face à ces enjeux, la plupart de ces institutions ont commencé à déployer toute une panoplie de services digitaux.
C’est par exemple le cas du Groupe BGFIBank qui mise sur le numérique pour réaliser son projet « Excellence 2020 ». Le Groupe bancaire gabonais, par ailleurs, le plus important de la zone Cémac, a ainsi développé plusieurs solutions innovantes à cet effet. L’on peut, par exemple citer la carte nouvelle génération à code dynamique permettant de sécuriser les transactions, particulièrement celles effectuées sur internet.
De son côté, Ecobank Cameroun a lancé depuis février 2017, « Ecobank Mobile », une application permettant aux clients d’envoyer et de recevoir de l’argent instantanément à travers 33 pays africains.
Selon une récente analyse de l’évolution récente des secteurs bancaires en Afrique réalisée par la Banque européenne d’investissement, ces différentes évolutions illustrent clairement l’apport de la banque mobile à la bancarisation dans la zone. Conséquences, les comptes mobiles ont connu une nette évolution dans la sous-région.
La part de la population adulte en Afrique centrale ayant utilisé un compte bancaire ou mobile durant les trois derniers mois, est passée de 0% en 2011 à 11% en 2017.
Quant au ratio du nombre d’agents bancaires actifs par rapport à la population adulte, il est passé de passé de 0,00% à 0,13%, c’est-à-dire 13 agents bancaires actifs pour 1 000 habitants, sur la même période. Une accélération de cette tendance a été particulièrement observée en 2014 et 2017.