Autrement dit, l’activité économique au Gabon a renoué avec une amélioration du rythme de croissance l’année dernière.
Selon le ministère de l’Economie, cette situation résulte d’une hausse de 1,9% de l’activité du secteur hors pétrole, malgré la baisse de 8,2% de la production de pétrole. Ce résultat constitue ainsi une rupture avec la tendance baissière enregistrée à partir de 2015, en dépit des faibles performances observées depuis la mise en œuvre du Programme de relance de l’économie (PRE).
En 2018, les secteurs de l’agriculture, du bois, des mines, des agro-industries et des services pétroliers ont constitué les principaux vecteurs de croissance. En effet, la bonne tenue de l’activité agricole (+8,7%) s’explique essentiellement par la montée en puissance des plantations d’huile de palme d’Olam.
Dans le secteur minier, la croissance s’établit à 6,8% justifiée par la consolidation des activités sur les sites de Ndjolé (CICMHZ), de Franceville (Nouvelle Gabon Mining) et de Moanda (Comilog), ainsi que par la hausse substantielle des activités de l’industrie minière.
S’agissant du secteur bois, l’accroissement de la production (+13,7%) résulte du renforcement du tissu industriel, de la hausse de la demande internationale et locale, ainsi que de la bonne tenue des prix. Enfin, la hausse importante de l’activité des parapétroliers (+9,1%) est consécutive à la forte progression des investissements réalisés par les opérateurs dans le secteur.
En revanche, la production du pétrole brut a enregistré une nouvelle baisse (-8,2%), consécutive au déclin naturel des champs matures, aux dysfonctionnements récurrents des équipements de production en surface, aux reports et annulations de certains projets (développement et redéveloppement des champs matures susceptibles d’apporter une production additionnelle), ainsi qu’aux grèves des employés du secteur pétrolier.
De même, le raffinage de pétrole a connu un repli de 4% du volume de brut traité imputable aux arrêts techniques de l’outil de production. Les travaux publics (-5,1%) et les services non marchands (-2,8%) ont également contribué négativement à la croissance économique en 2018.