Cette approche intervient au moment où les dépenses fiscales de l’Etat font couler beaucoup d’encre et de salive tant au plan local, qu’au niveau de ses partenaires financiers internationaux.
Car, selon les données de la Comptabilité nationale, sur la période 2016-2017, les dépenses fiscales accordées aux entreprises dans le pays se sont élevées à 156,59 milliards de FCFA. Seulement, les investissements escomptés du fait de ces gains fiscaux concédés aux entreprises tardent à être réalisés.
C’est cette situation qui amène nombre d‘observateurs, notamment les partenaires techniques et financiers à remettre en cause l’efficacité de cette démarche. Et ce, au moment où le pays est plus que jamais, engagé dans une stratégie d’élargissement de l’assiette fiscale et de rationalisation des dépenses.
Pourtant, les dépenses fiscales sont générées par la renonciation délibérée par l’État de certaines recettes fiscales en vue d’encourager l’investissement dans des secteurs. Il s’agit, selon le gouvernement, d’exonérations ou des réductions de taux de TVA applicables à certains produits ; des abattements et des exonérations administratives à formalité préalable.
Pour s’enquérir de la situation, Marcos Poplawski-Ribeiro, le représentant du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, a récemment conduit, une mission dans la Zone économique à régime privilégié (ZERP)de Nkok .
Cette visite consistait à évaluer les politiques fiscales mises en œuvre au sein de la ZERP de Nkok et à faire un diagnostic des dépenses fiscales accordées aux entreprises présentes dans cet espace sous-douane. Pour cet exercice, Marcos Poplawski-Ribeiro était accompagné d’un expert du Centre d’études et de recherches sur le développement international (Cerdi).
Avec ECOFIN