La loi de Finances 2020 est entrée dans sa phase préparatoire. C’est le moins que l’on puisse dire avec le lancement, ce 23 juillet 2019, des conférences budgétaires 2019, par le ministre de l’Economie, des Finances et des Solidarités nationales, Roger Owono Mba.
Cet exercice qui se résume en un débat d’orientation budgétaire relatif au projet de loi de finances 2020, court jusqu’au 05 août 2019. Il s’inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie avec pour objectif de décliner les orientations stratégiques sur les trois prochaines années.
Il s’agira aussi d’identifier les priorités pour 2020, tout en tenant compte des dépenses obligatoires et des activités récurrentes. Il est donc indiqué que tous les départements ministériels seront soumis à ces séances de travail. Occasion sera aussi donnée de consulter le Cadrage budgétaire à moyen terme (CBMT) – 2020-2022 du pays.
En clair, cet instrument table des perspectives macroéconomiques reposant sur une activité économique nationale qui évoluerait dans un contexte de poursuite de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie (PRE).
Les principales sources de croissance sur cette période sous-revue, seront l’agriculture, le bois, les mines, l’agro-industrie, les travaux publics, l’énergie et les services.
Quant à l’ensemble des politiques économiques mises en œuvre, elle se traduirait par une nette amélioration du produit intérieur brut. La croissance économique devrait se situer à 3,3% en moyenne sur cette période 2020 – 2022. Elle serait portée par le secteur hors pétrole (+3,7%) en dépit de la baisse de l’activité du secteur pétrolier (-0,8%). Par secteur d’activité, le primaire progresserait de 3,2%, le secondaire de 3,5% et le tertiaire de 4,7%.
En matière fiscale, le gouvernement poursuivra les efforts dans la mobilisation des recettes aussi bien au niveau du cordon douanier qu’à l’intérieur. La mise en œuvre de ces actions permettrait de passer d’un niveau de recettes de 977,2 milliards FCFA prévus dans la LF 2019 à 1 161,5 milliards FCFA à l’horizon 2022.
Concernant les échanges extérieurs, le solde global de la balance des paiements serait excédentaire à 7,1% du PIB en moyenne sur la période 2020-2022 en lien avec l’amélioration du déficit du compte courant et du maintien de l’excédent du compte financier.
Sur la même période, les avoirs extérieurs nets passeraient de 6,8% du PIB en 2018 à 16,5% du PIB en 2022, soit quatre fois mois d’importations. La masse monétaire se situerait en moyenne à 24,7% du PIB sur la période, contre 22,9% entre 2017-2019.
Quant aux ressources de financement et de trésorerie, elles baisseraient de 1 116,9 milliards FCFA par rapport à la période 2017-2019 pour se situer à 1 464,7 milliards FCFA. Les charges de financement et de trésorerie seront également orientées à la baisse de 411,8 milliards FCFA, pour se situer à 2 258,9 milliards FCFA sur cette période 2020-2022, contre 2 670,7 en 2017- 2019.