A presqu’une semaine du scrutin présidentiel du 26 août prochain, les choses se précisent davantage. S’il est bien vrai que les masques commencent réellement à tomber, il parait d’ailleurs plus important de noter que la plateforme Alternance 2023 vient de clarifier son choix.
A l’issue des travaux tenus ce 19 août 2023, elle a, en effet, décliné son postulant pour ce scrutin. Il s’agit du professeur agrégé d’économie, Albert Ondo Ossa, avec pour mission de battre Ali Bongo Ondimba. A bien y scruter, la besogne de ’universitaire reste tout, sauf une sinécure ou du moins du petit lait. Surtout face à un parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG) dont la puissance de la mécanique politique n’est plus à démontrer.
Malgré tout, dans les rangs de la plateforme l’on se veut confiant. Ce qui est tout à fait légitime en pareil circonstance, pour ne pas endosser le costume victime expiatoire. Un état d’esprit défendu par Jean François Obiang, le président de l’Alternance 2023. « Aucun doute que celui qui défend la position du Gabonais normal saura marcher sur les pas de ceux qui ont décidé de le pousser au nom de l’intérêt supérieur du peuple. Et ce, dans un format électoral à un tour où la multiplication de candidatures et le mode de vote ne sont pas des facteurs favorables », a-t-il expliqué au sortir des travaux.
La plateforme Alternance 2023 indique également qu’aucune défaite n’est envisageable cette année et seule l’union peut assurer. Dans ce droit fil, François Ndong Obiang souligne qu’un seul candidat contre le président sortant est la meilleure garantie de l’alternance pacifique au Gabon.
Du côté du PDG au pouvoir, cette tournure ne semble nullement ébranler les troupes, qui depuis le début de la campagne annonce une victoire cash au soir du 26 août prochain.
Reste donc à savoir si ce chalenger d’Ali Bongo aura vraiment l’étoffe de fédérer l’opposition au tour de lui pour battre le candidat du PDG. Même s’il peut, entre autres politiquement d’être un adepte de la « realpolitik » et un politicien de centre gauche. Mais également revendiquer sa participation à l’initiative de la création, en 2015, de L’Union sacrée pour la patrie (USP), dont il devient le président.
L’objectif de cette organisation étant de constituer en coalition les parties politiques de l’opposition, les personnalités politiques, les personnalités de la société civile et les associations, en vue de réclamer des conditions de transparence pour l’élection présidentielle de 2016. Membre de la société civile gabonaise, Albert Ondo Ossa est devenu un acteur du débat politique. Il se définit lui-même comme un adepte de la « realpolitik » et un politicien de centre gauche.
Pour la bonne gouverne, le Pr. Albert Ondo Ossa a occupé plusieurs strapontins politiques sous le régime du président Omar Bongo et du Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong. Il est successivement ministre de l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur (2006), ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche (2007), ministre de la Recherche scientifique & du développement technologique (2008). Il est également candidat à l’élection présidentielle de 2009, à la mort du président Omar Bongo Ondimba.