Sous la présidence de Faustin Archange Touadera, président de la République Centrafricaine, en sa qualité de président en exercice de la CEMAC, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique ventrale (CEMAC) a tenu une table ronde du 28 au 29 novembre 2023 à Paris en France.
Cette rencontre avait pour but principal de présenter et de discuter du financement de 13 projets intégrateurs prioritaires pour la sous-région. Elle a vu la participation des délégations de haut niveau comprenant des représentants des gouvernements des États membres, des officiels français, des institutions communautaires, des bailleurs de fonds et des investisseurs privés.
A l’occasion, la délégation gabonaise, dirigée par le ministre des Comptes Publics, Charles M’BA, a mis en avant huit projets cruciaux pour la sous-région, dont deux très importants pour le Gabon.
Parmi ceux-ci, le bitumage des axes routiers stratégiques, tels que Kougouleu – Medouneu – Akourenam (Guinée Equatoriale) et Ndéndé – Dolisie (Congo Brazzaville), a été fortement souligné. Ces projets devraient avoir un impact significatif en améliorant le système de transport inter-état, en réduisant les coûts de transport et en favorisant la compétitivité régionale grâce à une baisse des coûts de production.
Il faut également souligner que ces tronçons routiers constituent de véritables calvaires pour les usagers, surtout en périodes des crues.
Le ministre Charles M’BA a mis en avant, les avantages directs pour les États-membres, les collectivités territoriales et les populations directes et avoisinantes de ces zones. Qui, selon lui, seront agréablement impactés à travers notamment l’effet positif sur la libre circulation des biens et des personnes, la promotion des échanges régionaux qui réduira les coûts de transport qui représentent 40% de la valeur des importations et exportations.
Il a par ailleurs indiqué que ces projets vont accélérer l’intégration économique et physique des pays membres afin de tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Pour rappel, le coût total des projets discutés s’élève à 5800 milliards de FCFA sur une période de cinq ans. Par ailleurs, les partenaires techniques, financiers, les organisations régionales, les bailleurs de fonds et les investisseurs privés se sont engagés à financer et à mettre en œuvre ces projets dans un délai de cinq ans. Il a été enfin mis en place, un comité de suivi tripartite: Commission de la CEMAC, BDEAC et PREF-CEMAC.
Cette table ronde a été une plateforme déterminante pour discuter des moyens de renforcement de l’intégration régionale, visant à stimuler les économies locales et régionales, ainsi que favoriser le développement à long terme de la CEMAC dans le contexte de la ZLECAF.
Avec le ministère du Budget et des Comptes publics